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En dépit de la propagation de maladies contagieuses : Arracheurs de dents, guérisseurs et charlatans sévissent encore
Publié dans El Watan le 08 - 12 - 2009

Faute de moyens financiers, beaucoup de citoyens ont recours aux services de ces praticiens illégaux de la médecine et de la pharmacie.
Au marché hebdomadaire de voitures d'El Harrach, les arracheurs de dents, guérisseurs et autres herboristes occasionnels ont fait du lieu leur terrain de prédilection. L'absence de contrôle devant limiter leurs pratiques, qui s'avèrent des plus préjudiciables qui soient pour la santé des citoyens, favorise leur prolifération. En pareilles circonstances, ces charlatans tous azimuts ont trouvé le champs libre pour prodiguer leurs soins, plus que douteux, aux patients. Munis de porte-voix, ces aigrefins louent leur savoir-faire prétendu à coups de formules, tout aussi grandiloquentes que celles des vendeurs à la sauvette. Entourés d'une foule de badauds, ils ressassent sans interruption les mêmes expressions emphatiques qui attirent un nombre impressionnant de spectateurs.
Ces derniers, tout en écoutant, sont fascinés par les peaux de chacals et les têtes de reptiles exposés à même le sol. Pour plus de crédibilité, ces charlatans n'hésitent pas à démontrer l'efficacité de leurs remèdes miracles — dont eux seuls détiennent le secret de la composition — sur des cobayes qui sont, bien entendu, de mèche avec eux. Ces remèdes soignent aussi bien l'arthrose que l'impuissance sexuelle, en passant par l'eczéma, la bronchite et l'insomnie. Les acheteurs crédules se bousculent des bras pour acquérir le flacon magique, proposé à seulement 200 DA. Dans un autre registre, un arracheur de dents installé sous une bâche en guise de toiture est, lui aussi, encerclé par la même masse de gens éberlués, il encense ses prouesses et ses potions contre le mal de dents à coup de slogans plus épiques encore. Une baguette à la main et une fiole remplie d'un liquide jaunâtre dans l'autre, il explique avec un verbe éloquent les vertus de la potion, et, pour être plus didactique, il dirige son bâton de maître vers une maquette représentant une dent.
Le plus surprenant reste, cependant, l'intervention supposée être chirurgicale qu'entreprend l'arracheur, mais qui se déroule dans des conditions d'hygiène inqualifiables. Il s'affaire avec une énergie débordante à arracher la dent d'un souffreteux avec des tenailles qui ressemblent presque à celles utilisées en maçonnerie, passant ainsi outre la question de l'omniprésence de risques d'infections liés à ce genre d'actes. Devant cette situation, les services d'hygiène et de la santé au niveau de l'APC viennent obscurcir davantage le tableau en n'accomplissant pas le travail qui leur est dévolu, en matière de contrôle, et ce, malgré l'existence d'une réglementation rigoureuse dans ce domaine.
Bien que ces règles qui définissent l'exercice illégal de la médecine et de la pharmacie existent bel et bien et sont par ailleurs exhaustives, il ne s'agit, dans ce cadre-là, que d'en dépeindre sommairement les transgressions qui, faut-il le souligner, prennent des proportions de plus en plus alarmantes. Si jadis, par manque de moyens, on tolérait ce genre de pratiques, aujourd'hui cette tolérance n'a en principe plus raison d'être.Le dénuement qui affecte beaucoup de familles algéroises oblige ces dernières à se faire « soigner » par ces praticiens imposteurs. « Je ne peux pas m'offrir les services d'un chirurgien dentiste, alors j'utilise ce produit que j'achète à seulement 100 DA le flacon depuis un bon bout de temps », dira un habitué du marché. Pour mieux persuader la clientèle, les marchands d'herbes médicinales n'hésitent pas à leur tour à brandir le registre du commerce et autres documents administratifs qui les autorisent à pratiquer leur métier en toute légalité.
« Je suis praticien et j'exerce légalement mon métier d'herboriste depuis plus de 30 ans », assure Si Tahar, qui omettra de signaler au passage qu'il n'est pas autorisé à pratiquer des actes chirurgicaux, tels que « el hidjama » qui consiste à extraire à l'aide de ventouses du sang au niveau du dos du malade. Au moment où des maladies quasi incurables prennent des proportions alarmantes dans notre pays, à l'image du sida, on s'étonne que nos responsables sanitaires ne prennent même pas la peine de renforcer la prévention et la sensibilisation de la population, notamment en tolérant encore ces pratiques dangereuses.


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