Dans la nuit du 24 décembre dernier, des opérations ont été menées par les forces de l'ordre pour déloger les migrants nigériens de leurs habitations de fortune dans plusieurs quartiers d'Oran. Sauf que l'opération en question n'a pas été sélective, et a ciblé toute la communauté subsaharienne habitant Oran. Vers 3h, des descentes ont été organisées dans les quartiers de Saint-Pierre, à Coca (Aïn El Beïda), ou encore à la placette de Tahtaha (M'dina-Jdida), là où les immigrés subsahariens ont l'habitude de séjourner. Les forces de l'ordre ont été épaulés par les gendarmes (pour ce qui est du secteur Coca), mais aussi par la Protection civile et le Croissant-rouge. Les migrants ont tous été conduits au nouveau centre d'accueil de la direction des affaires sociales, à Bir El Djir. Les rares membres d'associations caritatives, qui ont pénétré à l'intérieur de ce centre de rétention, ont recensé pas moins de 12 nationalités (Soudan, Burkina Faso, Togo, Mali, Niger, Sierra Leone, Ghana, Bénin, Cameroun, Côte d'Ivoire, Sénégal et République centrafricaine). Hormis ceux du Niger, les ressortissants des autres nationalités subsahariennes qui ont été emmenés dans ce centre ont été relâchés, quant aux ressortissants nigériens, ils seront transférés, dans les prochains jours, vers le centre de Tamanrasset.