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Braconniers qataris et saoudiens dans le Sud algérien : Le come-back
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Publié dans El Watan le 26 - 12 - 2014

Comme à chaque saison de l'année, les Qataris et les Saoudiens font leur «pèlerinage» habituel dans le Sud algérien. Accueillis par les autorités comme des invités du Président, les habitants de la région, eux, les considèrent comme la menace de plus qui pèse sur des espèces animales en voie de disparition. Reportage.
Béchar et El Bayadh de notre envoyé
«L'accident survenu au véhicule qatari fin novembre dernier à Benoud, au sud de la wilaya d'El Bayadh, prouve l'imprudence et l'insouciance des émirs du Qatar qui, sur invitation de la présidence de la République, campent chaque année et pendant plusieurs mois au sud d'El Bayadh où ils braconnent des espèces animales rares et en voie de disparition, comme l'outarde et la gazelle», lit-on sur le communiqué du mouvement des chômeurs de Labiodh Sidi Cheikh, une des communes de cette wilaya. Mohamed Boudiaf Boucif, 20 ans, membre de ce mouvement, signale : «Le véhicule conduit par un Egyptien, qui roulait à plus de 200 km/h, transportait à bord quatre ouvriers algériens. Trois d'entre eux ont trouvé la mort, dont le chauffeur, alors que les deux autres, grièvement blessés, sont actuellement hospitalisés à Oran. Depuis, aucune nouvelle ! Les autorités algériennes, qui devraient mettre fin à la présence qatarie au Sud, n'ont pas cessé d'appeler les familles des victimes pour les supplier de ne pas réagir car, selon elles, les braconniers qataris sont les invités spéciaux du président de la République, Abdelaziz Bouteflika !» C'est devenu presque une habitude. Sur la Toile, comme à chaque mois de novembre, les photos et les vidéos des outardes et des gazelles abattues dans le Sud algérien envahissent les réseaux sociaux. Les internautes ne cessent d'exprimer leur désenchantement et alertent l'opinion publique sur le danger de voir ces deux espèces disparaître un jour.
Chèche
Les images partagées montrent des hommes en qamis blanc et chèche roulé sur la tête en présence de gendarmes qui seraient chargés d'assurer leur sécurité. «Ce sont les Qataris. Ils sont installés à environ 70 km au sud de chez moi, à Benoud. Nous les accusons de braconnage. Ils ont dépouillé notre région de toute vie, alors que même la chasse légale est interdite chez nous depuis les années 1990», s'indigne Mohamed Boudiaf. Côté juridique, l'ordonnance n°06-05 du 15 juillet 2006 relative à la protection et à la préservation de certaines espèces animales menacées de disparition est claire.
Vingt-et-une espèces animales énumérées, dont l'outarde et la gazelle, sont interdites de chasse. L'article 4 de la présente ordonnance énonce ceci : «La chasse des animaux mentionnés dans la liste fixée à l'article 3 de la présente ordonnance est interdite par tout moyen. Sont également interdits la capture, la détention, le transport, la naturalisation et la commercialisation des animaux ou parties d'animaux d'espèces menacées de disparition.» L'avocat et le président du bureau d'Alger de la Laddh, Abdelghani Badi, qui suit l'affaire de près, reste intransigeant sur la question. «C'est une atteinte grave contre les richesses animales de l'Algérie. La chasse menée par les Qataris est dûment interdite par la loi et les traités internationaux ratifiés par l'Algérie. C'est du braconnage, rappelle Me Badi. Ce qui est regrettable, c'est de constater le silence terrible des autorités algériennes qui ne bougent toujours pas le doigt pour protéger des espèces animales en danger.»
Benoud
Une seule façon d'en savoir plus sur le sujet, se rendre à Benoud, où les braconniers y campent depuis plus de deux mois, d'après les témoignages recueillis. Dans cette région steppique connue pour son froid glacial pendant l'hiver, les agglomérations sont distanciées et se font rares. C'est à El Bayadh que nous avons rencontré Moulaï Marrouf, 50 ans, ancien journaliste et membre du bureau local de la Laddh : «Les Qataris ne sont pas qu'au Benoud, ils sont aussi à Oued Zergoune (limite frontalière entre Ghardaïa et El Bayadh du côté de Brezina). Nous ne comprenons pas le silence des autorités algériennes qui continuent à fermer les yeux pendant que ces deux espèces se font exterminer chez nous. Elles doivent prendre conscience qu'elles sont aujourd'hui menacées de disparaître à jamais», alerte-t-il.
C'est en sa compagnie que nous nous sommes rendus au garage de Saïd Tounsi, 73 ans, chasseur et spécialiste de la mécanique-moto dans cette région des passionnés des rallyes. Les mains noircies de graisse, des moteurs de motos et de véhicules démontés et des pièces éparpillées par terre, ce sont ses enfants qui assurent la relève aujourd'hui. «Nous avons été interdits de chasser, alors que nous avons une fédération et des associations agréées qui respectent la loi et les délais de chasse qui s'ouvre du 1er octobre au 1er janvier. Nous respectons aussi les grilles qui régulent l'opération, explique Saïd. Alors que les Qataris braconnent librement, nous, chasseurs algériens, risquons d'abord une poursuite judiciaire, puis de nous voir confisquer nos fusils de chasse dans le cas où nous sommes interpellés dans l'erg !»
Thé
Selon Me Badi, les autorités ne délivrent les permis de chasse que dans les cas suivants : «Dans le cadre de la recherche scientifique, la reproduction ou pour exposition.» Direction Benoud en passant par Aïn Lorak pour parvenir à Labiodh Sidi Cheikh où Mohamed Boudiaf se joint à l'expédition. Après 74 km de Labiodh et à quelques kilomètres seulement de Benoud, nos téléphones sonnent. «Message reçu !» : Ooredoo vous souhaite un excellent séjour au Qatar. Vous pouvez recharger votre compte par Storm depuis l'Algérie…», lit-on sur nos messageries. Ironie du sort, nous sommes toujours en Algérie !
«Cette région ainsi que des centaines d'hectares dans le désert appartiennent aux Qataris. Ils ont tout ce qui leur faut. C'est une sorte de petite ville organisée exclusivement pour préparer la visite de l'émir et de son entourage pour une durée qui ne dépasserait pas trois jours à partir du 20 décembre, lance Moulaï. L'Etat algérien est le responsable de cette situation désastreuse. Nous n'avons pas trouvé d'oreilles écoutantes, car toutes les autorités auprès desquelles nous nous sommes indignés nous répètent en boucle qu'elles n'y peuvent rien, car les Qataris sont les invités du Président !» Mohamed Boudiaf s'emballe : «Qu'il les invite à El Mouradia ou à l'hôtel El Aurassi, mais pas ici !»
Gendarmerie
«Le camp des Qataris est à notre gauche», indique Moulaï. Sur une plaine, le camp paraît être installé sur une grande superficie d'environ 200 hectares. Il est composé de trois regroupements de chalets et de chapiteaux. Des véhicules entassés, des camions stationnés et des personnes circulent, le camp des Qataris est cloîtré et difficile à superviser de près, car les gendarmes, munis d'un camion et d'un véhicule, surveillent l'entrée. «Impossible de s'y rapprocher. C'est une consigne que nous respectons jusque-là, avertit Moulaï. Dans le désert, les gendarmes et les militaires peuvent même vous tirer dessus. Alors, personne ne s'y aventure à moins de dix kilomètres.»
Mohamed Boudiaf conseille de continuer vers Benoud pour rencontrer les familles des deux victimes de l'accident du véhicule qatari. Arrivés sur les lieux, c'est, Farid*, le cousin de l'une des deux victimes algériennes, qui nous reçoit près du cimetière de la commune où il se trouvait en compagnie de sa famille. «Ils se recueillent chaque vendredi sur les tombes des victimes», explique Mohamed Boudiaf. Benoud est déserte. Quelques maisons de fortune sont peintes, les autres, du côté sud, sont toujours en parpaings gris. Des ruelles, quelques magasins improvisés, une mosquée et un nouvel établissement scolaire non achevé, c'est à cela que se résume, «la capitale sud-algérienne des Qataris !». «Pour gagner la sympathie des habitants, dont la plupart vivent sans revenus, les Qataris ont financé la construction de ce CEM et embauchent les plus jeunes. Ils ont même promis de construire la clôture du cimetière. Ils ont aussi offert un grand scanner médical à l'hôpital de Labiodh Sidi Cheikh», affirme Mohamed Boudiaf qui s'interroge : «Pourquoi attendre les Qataris, l'Algérie n'a-t-elle pas les moyens de le faire ?»
Oued Namous
Après quelques dizaines de minutes, Farid accepte enfin de nous parler et raconte l'accident. «Les deux défunts, Djamel et Mohamed, travaillaient comme manoeuvres chez les Qataris. Ils sont partis rénover des centres de garde installés entre la zone qatarie et celle des émirs saoudiens à Oued Namous, dans la wilaya de Béchar. Le chauffeur (égyptien), qui conduisait à une vitesse excessive, n'avait même pas de permis de conduire. Le véhicule qatari n'était pas assuré, raconte-t-il avec amertume. Au lieu de nous consoler, les autorités et même la garde présidentielle algérienne, qui ont fait le déplacement jusqu'ici, ont passé leur temps à nous avertir et à nous convaincre de ne pas penser à la vengeance. Nous ne sommes pas de ces gens-là, mais nous avons compris depuis que nous ne valons rien devant la volonté des autorités de tout faire pour faciliter le séjour des braconniers qui pillent nos richesses. Je me haie moi-même.» C'est en rebroussant chemin vers Labiodh Sidi Cheikh que nous avons appris que l'un des défunts, Mohamed Boucif, 30 ans et père de deux enfants, était en réalité un membre de l'Assemblée de la commune de Benoud. Le défunt, qui touchait une mensualité de «12 000 DA/mois», préférait travailler chez les Qataris pendant cette période où il est mieux payé, à 50 000 DA/mois.
Territoire
Les conflits sur les territoires entre les braconniers saoudiens et qataris existent d'après les témoignages des habitants recueillis sur place. A Béchar, dans une vieille imprimerie de la ville, Karim*, muni d'une carte géographique, explique l'endroit où séjournent les Saoudiens dans sa wilaya. «Les Saoudiens sont dans une zone déserte et vaste près de Oued Namous, dans la commune de Béni Ounif (à 110 km au nord-est de Béchar). Il n'y a qu'un seul village dans cette région, El Gotrani, une seule caserne militaire et un site pétrolier appartenant à Enafor. Le reste, tous ces milliers d'hectares sont exploités par les braconniers saoudiens qui partagent les frontières avec leurs voisins qataris», souligne-t-il.
Un ex-garde communal, quarantenaire, originaire du nord d'El Bayadh, raconte certaines de ces anecdotes du temps de l'existence du corps des gardes communaux. «Ma section était aussi chargée avec la gendarmerie d'assurer la sécurité des braconniers. Franchement, nous n'avions aucun pouvoir devant les gendarmes. Il nous arrive parfois d'assister à des guerres verbales entres émirs ou grands responsables des deux pays qui se battaient le territoire de chasse quand l'un franchit celui de l'autre à son insu. Il leur arrive même d'hurler sur les gendarmes qui manquaient de les avertir, sourit-il. Et de poursuivre : «C'était tragique de voir deux émirs se battre sur un territoire qui nous appartient.»
Arrivés à Labiodh Sidi Cheikh, c'est un autre drame survenu mi-septembre dernier qui secoue la population de cette localité. Il s'agit de l'histoire tragique de deux personnes natives de la ville, Slimane Nessah, 34 ans, marié, sans enfant, et son ami Djilali Selimi, 41 ans et père de trois enfants, qui se seraient perdus à 45 km du désert d'El Bayadh, pris dans le piège d'un vent de sable dont ils n'ont pas pu sortir à temps, d'après les témoignages de leur famille.
DSPP
Malheureusement, ils ont été retrouvés morts sept jours plus tard. Ce que les habitants reprochent aux autorités, notamment à la gendarmerie, c'est «de ne pas avoir pris l'initiative à temps d'aller à leur recherche», s'emporte un habitant de Labiodh. Ici, la tension monte d'un cran. «Durant l'événement de l'accident des Qataris, nous avons été surpris de voir toutes les autorités débarquer dans notre région. Etaient ici la DGSN, la DSPP (Direction de la sécurité et de la prévention de la Présidence), la gendarmerie, la Protection civile, le wali et j'en passe... Mais quand il a fallu se dépêcher pour sauver nos enfants, au moment où il était encore possible, personne n'a prêté attention. Ce sont les habitants qui les ont retrouvés. Même un Qatari y a contribué, s'indigne un habitant de Labiodh qui ne pouvait retenir ses larmes. La vie d'un Algérien est-elle aussi insignifiante aux yeux de nos gouvernants ?» Autre affaire : «L'année dernière, quatre Algériens ont été interpellés par la gendarmerie d'El Bayadh, alors qu'ils s'apprêtaient à livrer des aigles appartenant aux Qataris. Ils ont été poursuivis en justice puis acquittés après avoir passé trois mois en prison sous mandat de dépôt. Aucun Qatari impliqué n'a été inquiété par la justice», dénonce la même personne.
Justice
Boubaker Djoudi, 31 ans, l'une des quatre personnes impliquées dans cette affaire, joint par téléphone, raconte son calvaire. «J'ai été contacté par un responsable d'une agence touristique d'El Ménéa (à 267 km au sud-ouest de Ghardaïa) qui m'avait demandé d'aller transporter, de la wilaya de Naâma, neuf Qataris munis de leurs affaires et leurs aigles pour les ramener à El Ménéa, chose que j'ai faite avec l'aide de la gendarmerie de cette wilaya qui nous a accompagnés jusqu'à la frontière avec El Bayadh. Nous étions quatre Algériens. Nous avons été contraints de passer un contrôle de la gendarmerie d'El Bayadh qui nous a expliqué que la loi interdit le transport de cette espèce animale (aigle), raconte Boubaker. Nous avons tout fait pour leur dire que notre action était autorisée par la gendarmerie de Naâma, en vain. Nous avons été interpellés et mis sous mandat de dépôt pendant trois mois. Les aigles ont été remis aux Qataris qui, contrairement à nous, n'ont pas été inquiétés par la justice. Nous n'avons été libérés qu'après notre acquittement.»
Tant d'histoires racontées ici qui impliqueraient les Qataris mais aucune action judiciaire n'a été enclenchée, d'après les personnes proches du dossier ici à El Bayadh. Me Badi insiste sur le fait que le braconnage reste une pratique condamnable par la loi. «Les peines peuvent varier d'une année à trois années de prison ferme suivie d'une amende allant de deux cent mille dinars à cinq cent mille dinars pour tous ceux qui commettent une infraction sur ce qui est énoncé dans l'article 4 avec confiscation de tous les produits de chasse, armes, munitions, véhicules et tout autre moyen ayant été utilisé pour la chasse ou la capture de ces animaux. En cas de récidive, la peine est portée au double.»
Convention
Pour l'instant, les ministères concernés restent muets par rapport à cette question. Silence total du côté du wali et de la direction de la préservation des forêts de la wilaya d'El Bayadh. Les Qataris comme les Saoudiens continuent «tranquillement» leur séjour de braconniers dans le Sud algérien. L'année dernière, le chef de cabinet de la wilaya a évité nos questions en promettant de nous répondre ultérieurement, en vain. Les Emiratis ont d'ores et déjà installé une unité de reproduction d'outardes à l'entrée de Labiodh Sidi Cheikh qui serait, d'après certains responsables locaux, le fruit d'une convention signée avec les Qataris. «L'objectif étant de les relâcher dans la nature avant l'arrivée des Qataris», avouent-ils.
Il n'y aucune statistique qui pourrait éclairer l'opinion publique sur la menace réelle causée par le braconnage sur ces espèces en voie de disparition, comme l'outarde ou la gazelle. En l'absence d'associations qui lutteraient pour la préservation de ces espèces, les habitants avouent leur «incapacité» et se disent livrés à eux-mêmes dans ce combat à sens unique. «Quand vous faites face à des émirs riches qui achètent tout, même le silence des gens, et à un pouvoir indifférent, vous ne pouvez pas faire grand-chose. Nous continuons à lutter aux dépens de nos moyens. Il n'y pas que les Qataris ou les Saoudiens qui assassinent nos animaux, certains Algériens inconscients le font aussi. Mais un jour, la vérité éclatera et notre cri de détresse sera entendu. Nous vaincrons.»


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