Les affrontements entre l'armée israélienne et la résistance libanaise ont causé, depuis le 12 juillet, la mort d'au moins 1130 personnes au Liban. Ce bilan porte sur des « corps identifiés » et ne tient pas compte des personnes qui se trouvent « toujours sous les décombres ». En outre, plus de 3600 personnes ont été blessées. Ce conflit a fait plus de 915 792 déplacés, dont 220 000 ont quitté le Liban. Un mois après le début du conflit, les pertes matérielles libanaises s'élèveraient à 6 milliards de dollars, selon l'économiste Marwan Iskandar. La commission des secours estimait le 10 août qu'avaient été détruits ou endommagés 29 installations vitales (aéroport de Beyrouth, ports, réservoirs d'eau, stations d'épuration, centrales électriques), 630 km de routes, 23 stations-service, 145 ponts et bretelles, 7000 logements et 900 usines. Ont également été touchés des relais de télévision, radio et téléphonie, des sites religieux, des permanences du Hezbollah, bureaux et domiciles de cadres du parti chiite, et de nombreuses bases et équipements militaires. Les villes considérées comme des bastions du Hezbollah (Tyr, Bint Jbeil, Khiam, Nabatiyé, Qana, Saïda, Beyrouth (banlieue chiite), Masnaa, la vallée de la Bekaa, Baalbek et sa région (Est), de même que les régions et villages alentours ont été massivement bombardés. Les chasseurs bombardiers israéliens ont multiplié les raids dans le Nord, sur le plateau du Akkar. Le bombardement de la centrale électrique de Jiyé a provoqué une marée noire sur plus de 140 km de côtes libanaises et s'est étendue aux eaux syriennes.