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Quand le désert chante pour la paix
5e Festival international des arts de l'Ahaggar de Tamanrasset
Publié dans El Watan le 06 - 01 - 2015

La sixième édition du Festival international des arts de l'Ahaggar aura lieu en novembre 2015.
Rock targui, tindi, assouf, blues du désert et rumba congolaise étaient au programme de la dernière soirée du 5e Festival international des arts de l'Ahaggar, hier au campement de Tidessi, à 12 km au nord de Tamanrasset. Mama Walet Amoumene, leader du groupe malien Tindi Dissawat, a entamé la soirée avec ses choristes accompagnée de deux musiciens à la guitare et aux crotales. Les femmes sont assises, comme le veut la tradition, et chantent en assurant la percussions sur le tindi.
Le tindi malien, celui de Tombouctou, est légèrement différent de celui de l'Algérie. Il est formé de deux tambours, l'un plus petit que l'autre. Comme une brise matinale en plein été, la voix de Mama Walet Amoumene a traversé les petites montagnes rocheuses qui entourent le campement de Tidessi pour rappeler toute la profondeur du chant du désert. «Nous faisons de la musique traditionnelle et moderne, chantons sur l'amour, l'exil, la paix, le manque d'école, la rareté de l'eau, la solitude.
Nous avons retravaillé des chants anciens. Nous avons composé de nouvelles chansons qui évoquent ce qui se passe aujourd'hui dans notre région. Nous aimons notre Sahara», a déclaré Mama Walet Amoumene, qui fait partie aussi du groupe Tartite qui a été créé en 1995 dans les camps de réfugiés maliens en Mauritanie. Installée en Europe, la chanteuse a eu l'idée de créer un groupe de musique composé d'artistes nigériens, algériens et maliens. Un véritable ensemble sahélien.
«Nous chantons en tamachaq. Qu'elle soit de Libye, de Mauritanie ou d'Algérie, la musique targuie se ressemble. Il y a des différences dans l'utilisation de la guitare», a-t-elle précisé. Tindi Dissawat s'appuie aussi parfois dans ses compositions sur l'imzad, la flûte et le hardin. Toumast du Niger fait, lui, dans le rock targui. Le groupe a la particularité d'avoir une femme joueuse de guitare électrique. Rare ! «En 2006, Moussa (leader du groupe) avait besoin d'un deuxième guitariste pour la rythmique.
Il avait du mal à trouver quelqu'un. A cette époque, j'étais chanteuse seulement. Je lui ai dit : ‘‘Je vais essayer, peut-être que j'y arriverai''. Dans mon petit appartement parisien, j'ai appris le jeu de la guitare dans la salle de bains ! En une semaine, j'ai pu maîtriser l'instrument. Il n'y a, en fait, aucune difficulté. Après ma montée sur scène, beaucoup de gens sont venus m'encourager. Aujourd'hui, d'autres femmes targuies veulent se mettre à la guitare électrique», a confié Aminatou Welat Omar.
«La musique ne cesse d'évoluer. Nous aimons le métissage. Ce soir, toute la rythmique a été assurée par l'Orchestre national de Barbès. Nous intégrons des musiciens français ou anglais. Quand on réfléchit bien, la musique traditionnelle jouée avec des instruments modernes est rock ou techno ! Nous ajoutons parfois le tindi dans nos compositions», a expliqué Moussa Ag Keyna. Selon lui, certains amateurs des musiques sahariennes préfèrent le traditionnel targui. «Mais beaucoup de jeunes aiment nos sonorités rock.
En Europe, nous avons un grand public. Par le passé, j'étais un combattant. J'ai déposé le fusil et j'ai pris la guitare. Je plaide pour la paix. Nous et nos enfants sommes nés dans la guerre. Nous ne voulons plus de la guerre. On peut ramener quelque chose avec la musique. Le jeunes Européens connaissent les Touareg à travers la musique. Il y a eu Tinariwen, puis nous. Aujourd'hui, il y a plusieurs groupes musicaux targuis. Nous avons une culture millénaire que nous devons protéger», a soutenu Moussa Ag Keyna.
Le groupe Pigeons voyageurs d'Afrique (PVA), constitué d'étudiants camerounais, tchadiens, rwandais, congolais (Kinshasa), burundais vivant en Algérie, a, de son côté, semé une ambiance faite de rumba congolaise, de zouk et de coupé-décalé. Une salade de fruits africaine que le public a appréciée.
PVA est né à Bordj El Kiffan, à l'est d'Alger en 2011. «Nous voulons passer un message d'unité et partager notre passion pour la musique. Nous sommes prêts à élargir notre groupe à d'autres nationalités, que ce soit ici ou ailleurs. Nous allons continuer d'exister même après l'université jusqu'au bout du monde. La musique n'a pas de limites, nous vivons au-delà des nationalités», a relevé Joseph Kadima, étudiant congolais en informatique. «Chaque membre apporte une mélodie.
Nous y mettons une couleur à tout cela. La chanson PVA est l'hymne national du groupe ! Nous sommes ouverts à presque tout. Chaque membre apporte son savoir-faire. Nous travaillons nos chorégraphies aussi pour en faire un show. A plus de 50%, les danses que nous présentons sont d'origine congolaise», a relevé, pour sa part, Yannick Tshula, pianiste, étudiant en automatisme et régulation.
Selon Joseph Kadima, PVA est constitué aussi d'artistes peintres. La soirée a été clôturée par un passage réussi de Kader Terhanine, la nouvelle star de la chanson targuie. La sixième édition du Festival international des arts de l'Ahaggar aura lieu en novembre 2015. Ahmed Aouali, commissaire du festival, a annoncé la nouvelle au public présent pour la dernière soirée.


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