Pour la première fois depuis 2009, le baril de brent a chuté, hier, sous la barre symbolique des 50 dollars, avant de se reprendre quelque peu en cours de journée. Le brent de la mer du Nord pour livraison en février, a chuté, en effet, jusqu'à 49,92 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres (référence pour le pétrole algérien), peu avant 8h GMT. Quelques heures plus tard, vers 11h GMT, il valait 51,48 dollars, en hausse de 38 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grignotait 55 cents à 48,48 dollars. Dans la matinée, le WTI a atteint son plus bas niveau depuis le 21 avril 2009, à 46,85 dollars. Plombés par la surabondance de l'offre, les cours de l'or noir ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis la mi-juin. Les experts s'attendent à ce que la dégringolade continue. Pour certains d'entre eux, il n'y a aujourd'hui aucune raison, à court terme, pour que les prix du pétrole ne tombent pas plus bas, d'autant que «la plus grande partie de l'offre de pétrole actuelle, y compris la production de pétrole de schiste américaine, est toujours profitable même à 20 dollars le baril». Du côté de la production, les observateurs relèvent une «augmentation continue de l'offre venant des pays hors-Opep, particulièrement des Etats-Unis et de la Russie». Il convient de noter qu'un rapport de la banque Evercore IS a prévenu que la chute des cours du brut mettrait un coup d'arrêt aux investissements des compagnies pétrolières même si les projets en Afrique et au Moyen-Orient devraient s'en sortir indemnes. Selon le rapport, ces entreprises vont sabrer de 10 à 15% leurs dépenses d'exploration et de production au niveau mondial pour s'adapter à la moindre rentabilité du baril de pétrole, qui a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis juin dernier. A l'époque le prix du baril de brut dépassait 105 dollars à New York.