La mise en application depuis le 11 octobre 2014 la taxe tunisienne de 30 DT (2100 DA) exigée à tout véhicule immatriculé en Algérie qui quitte le territoire tunisien a conduit une catégorie de passagers à réduire leur séjour à quelques dizaines de minutes et presque autant en mètres. Les Algériens se rendent en grand nombre en Tunisie spécialement pendant les vacances et parmi ces vacanciers, il y a ceux qui s'offraient une petite virée à la fin de l'année pour composter les passeports et valider ainsi l'allocation touristique annuelle qui, rappelons-le, est de 130. La nouvelle taxe de 30 DT a contraint beaucoup d'Algériens à changer leur plan et parmi eux, ceux qui ne font le déplacement que pour revendre au marché parallèleles devises de l'allocation. Un petit trafic qui rapporte 5000 DA par passeport en moyenne si on ne compte pas les frais de la voiture. Si, en effet, pour aller gagner 20 000 à 25 000 DA on doit débourser les 2100 DA de la taxe tunisienne, plus l'assurance du véhicule qui est d'environ 900 DA, sinon il faut la payer en Tunisie contre 15, plus la taxe douanière du passager qui est de 500 DA par personne, cela revient à 5000 DA pour une famille de 4 personnes. Alors, pour éviter ces frais, on laisse la voiture au parking du poste algérien, le temps de faire un rapide aller-retour à pied jusqu'au poste frontalier tunisien. On a pas noté cependant de baisse des passages. Il y a eu une affluence identique à celles des années précédentes. Avant le 18 décembre, on comptait pour les postes d'Oum Teboul et d'El Aïoun, quelques 3000 passages par jour avec 800 véhicules. Puis, ces nombres ont grimpés progressivement pour atteindre à la fin du mois 15000 passages/jour pour 3500 véhicules. Beaucoup de monde en effet pour lesquels on prévoit avant le prochain été, une voie de circulation à part pour les passages qui rentrent, d'agrandir les locaux d'accueil ainsi que les parkings avec toilettes et distributeur automatique de billet. Du monde à la frontière mais beaucoup moins à Tabarka par exemple où les commerçants recevaient une bouffée d'oxygène avec ces visiteurs de quelques heures.