Le marché informel fait des heureux en raison de la variété de la marchandise proposée et à moindre coût mais à la qualité douteuse. Chef-lieu de daïra et de commune, Draâ Ben Khada, sise à environ une dizaine de km à l´ouest de Tizi Ouzou, tente de se refaire une beauté. Après l´installation de lampadaires, aussi beaux que coûteux, dans l´avenue principale et dans la rue conduisant vers la daïra, une opération de réfection des trottoirs et d'embellissement des cités vient d'être lancée. Les allées seront carrelées. Des espaces de jeu pour enfants tels les toboggans et balançoires verront le jour. Auparavant, les enfants n'avaient que les mares d'eau en hiver et la poussière en été. L'objectif de cette opération d'embellissement est de rendre ces cités aussi belles qu'attrayantes. Draâ Ben Khedda est, certes, devenue une ville cosmopolite avec la venue d'ouvriers du temps de la glorieuse Cotitex qui a laissé place ensuite à la cotonnière de Tizi Ouzou mais qui n´emploie plus le même nombre de travailleurs. La ville est commerçante à souhait. Les foules affluent des régions environnantes. Le marché informel fait, certes, des heureux en raison de la variété de la marchandise proposée et à moindre coût mais à la qualité douteuse. Des marchands venus de Tizi Ouzou, de Bordj Menaïel ou même d´El Harrach installent le long de la voie ferrée leurs étals. D´autres ont même érigé des baraques en parpaings allant jusqu´à cimenter la voie ferrée. Cependant, les monceaux d´ordures faits de cartons, plastique et autres papiers ne sont jamais ramassés. Parfois, ils sont incinérés à même le sol provoquant des nuages de fumée indisposant les riverains. Le nettoyage du quartier n'étant pas au programme des agents de la voirie, la ville se retrouve enlaidie par ces détritus. Tout est à revoir au même titre que le marché aux fruits et légumes qui déborde sur la chaussée faisant que les déchets sont mélangés à la boue en cet hiver au point que faire ses courses en ce marché, pourtant le mieux achalandé de Kabylie, est une véritable galère. Certains jours, notamment quand il pleut, la ruelle du marché devient un véritable cloaque et les bottes ne sont pas de trop. La ville a construit des espaces pour recevoir les étals des marchands des quatre saisons, mais à ce jour, la distribution ne s´est pas encore faite. A l´entrée de la ville se tient le nouveau marché de véhicules d´occasion. Cependant, l´espace réservé tient du mouchoir de poche. Bref, Draâ Ben Khedda a des atouts pour devenir une belle ville proprette et commerçante, mais encore faut-il d´abord faire en sorte que ce chancre qu´est le marché informel disparaisse.