Lors d'un point de presse improvisé, le roi du raï Khaled s'est exprimé sur le Festival de Baâlbek à Djemila, sur la situation au Liban, la générosité des Algériens et sur la soirée qu'il a animée dans le site romain de Cuicul. Une séance de photos a eu lieu avec ses fans, venus très nombreux pour la circonstance. Il a été très cool et très disponible. Les employés de l'hôtel où il a séjourné, les journalistes et tous les présents ont eu droit à un moment de fraîcheur avec l'artiste. Vous revenez à Djemila vingt ans après. Quels souvenirs gardez-vous ? Hier, j'ai donné mon premier concert, dans une salle de cinéma, à El Eulma. Je me rappelle les jeunes qui escaladaient les murs comme des ninjas pour venir assister au concert. C'était la jeunesse d'antan dans toute sa beauté. Elle ne demande rien, juste un moment de bonheur. Comment trouvez-vous Djemila d'aujourd'hui ? Je suis venu directement de Béjaïa. Dommage, je suis arrivé la nuit. Car j'aurais aimé retrouver Djemila le jour, m'y promener, rester un peu plus longtemps et surtout retrouver quelques souvenirs de jeunesse. Djemila est magnifique. Je suis heureux de voir qu'on prend soin du site. La protection de notre histoire est un devoir. L'ignorance et la barbarie ont épargné ce pan de notre histoire. Comment était le public de Djemila ? Le public est toujours merveilleux, il est présent comme à son habitude. L'ambiance était d'enfer. Beaucoup de jeunes n'ont pu assister au spectacle, le site est trop exigu et la foule était immense. Je reviendrai et on organisera plusieurs concerts pour donner satisfaction à la jeunesse sétifienne. L'actualité de Khaled... Elle est très chargée. Après Göteborg, c'était le Festival du raï à Oran. Ensuite, j'ai animé un gala à Agadir chez nos frères marocains d'où j'arrive à la vitesse de l'éclair. Maintenant (15 h), je dois me rendre à Alger où ma mère m'y attend. Après Alger, ce sera la Tunisie. Par la suite, j'essaierai de me reposer un peu et de m'occuper de la rentrée scolaire de mes filles. Vous voyez, je ne chôme pas. Mais tant que Dieu me donne de la force, je me dépense bien. Solidarité... L'Algérien est généreux de nature. Il peut se priver pour donner aux autres. En tant que musulmans algériens, on doit aider son prochain. L'initiative de ramener le Festival de Baâlbeck à Djemila est un acte intelligent. La situation au Liban ... Ce qu'on voit à la télévision est insupportable. Les massacres d'enfants, la destruction d'un beau pays comme le Liban est criminel et inhumain. Un dernier mot... Vive l'Algérie et longue vie à notre Président.