Synthèse de Fella Bouredji La troisième soirée du Festival de la chanson arabe a enivré le public sétifien. Succédant à la magie du ballet Caracalla, aux mélodies chaouies du groupe Kahina et au «new raï» de cheb Wahid et de Houari Dauphin, le charme et le romantisme du chanteur libanais Marwan Khoury ont rempli la cité romaine de Djemila vendredi soir. Les spectateurs, en particulier les jeunes, n'ont pas hésité à reprendre en chœur les «tubes» de cet artiste venu du pays du Cèdre qui se produit pour la première fois sur la scène de l'antique Cuicul. Et pour cette première, il paraissait ravi d'entendre des centaines de voix l'accompagner dans des chansons comme Kasr Ech-Chawk, Ya Rab, Khaïna ou encore Ana Oua Elleïl, selon le compte rendu de l'APS. Une grande partie du répertoire de Marwan Khoury résonna ainsi durant plus d'une heure sur la grande esplanade de Djemila. Le chanteur ne rechignant jamais à répondre avec le sourire aux sollicitations de l'assistance et à entonner, à la grande joie de son public, d'autres succès comme Khalik, Andi Sho'our ou Awlak. L'artiste libanais ne fut cependant pas le seul à enchanter les nombreux spectateurs qui ont pris d'assaut le site de Djemila, vendredi soir. La chanteuse algérienne Zakia Mohamed avait auparavant marqué de sa présence le public, en interprétant de nombreux morceaux de son répertoire. Zakia Mohamed a conféré un surcroît de beauté et de douceur à la 3e soirée du festival qui débuta avec la musique et les chants sahariens, œuvres de la troupe «Mahboub». Le wali de Sétif, accompagné du directeur de l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), cités par l'APS, avait rappelé, lors d'un point de presse improvisé sur le lieu de résidence des journalistes accrédités pour la couverture du festival, la «portée arabe» de ce festival qui constitue un «message clair à destination du monde entier, prouvant que l'Algérie a définitivement renoué avec la sécurité et la stabilité». En plus de constituer un grand rendez-vous culturel, dédié à la musique et à la chanson arabes, le Festival de Djemila est «une passerelle de fraternité entre tous les peuples du monde arabe», a ajouté wali, rappelant que la seconde édition de cette manifestation internationale, baptisée «Djemila-Baalabek», organisée en 2006 au plus fort de l'agression perpétrée par Israël contre les peuples libanais et palestinien, a «cimenté, à partir de Djemila, la solidarité entre tous les peuples arabes». La 4e soirée du festival, hier à partir de 22h, était dominée par les artistes marocains Nouzha El Achmaoui et Fouad Ziadi, précédés, sur scène par le chanteur kabyle Sofiane, cheb Anouar, le ténor Samir Staïfi et la jeune Anissa Chebouba, lauréate du prix de la meilleure voix lors du concours «Alhan Oua Chabab» en 2007.