Selon des informations concordantes, la dépouille sans tête de l'alpiniste français a été découverte. La dépouille du Français Hervé Gourdel, enlevé le 21 septembre 2014 près de Tikjda, sur les hauteurs du mont du Djurdjura, puis exécuté trois jours plus tard par des individus armés qui font allégeance au groupe Jund El Khilafah, affilié à l'organisation terroriste Daech, a été découverte jeudi, au lieudit Tabounecht, dans la commune d'Abi Youcef, daïra de Aïn El Hammam, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, après une opération de recherche menée par les militaires. Les forces de sécurité ont exploité les informations fournies par un terroriste, blessé il y a quelques jours puis capturé à Yatafen, où une opération de ratissage avait été enclenchée la semaine dernière. Ainsi, après la localisation du lieu, la dépouille a été déterrée en présence des représentants du ministère public, des éléments de la Gendarmerie et de la Protection civile. Puis le corps d'Hervé Gourdel a été transporté vers l'Institut national de criminologie de Bouchaoui, à Alger, pour les besoins des tests ADN en vue de son identification. Selon des informations concordantes, c'est un corps décapité qui a été retrouvé. Hier, les troupes de l'ANP, venues en grand renfort, étaient encore en opération de ratissage dans la forêt chevauchant les communes d'Abi Youcef et d'Akbil en vue d'anéantir les dernières poches terroristes en activité dans la région. Il faut rappeler, par ailleurs, qu'au lendemain du rapt dont a fait l'objet Hervé Gourdel, une opération de recherche a été menée, notamment par les troupes spéciales de l'ANP. Des centaines de militaires avaient été déployés lors de cette opération appuyée par l'artillerie lourde. Après la décapitation d'Hervé Gourdel, les assaillants avaient posté sur internet une vidéo intitulée «Message de sang pour le gouvernement français», montrant l'exécution de ce guide de haute montagne. Cet acte a été commis en représailles, selon les ravisseurs, de l'engagement de la France dans les frappes aériennes contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak. L'information de l'exécution de l'otage avait, en très peu de temps, fait le tour de la planète et a été fermement dénoncée. Début octobre dernier, alors que l'armée maintenait son offensive dans les zones susceptibles de servir de lieu de repli aux auteurs de cette prise d'otage, un campement qui servait d'abri au groupe terroriste lors de l'exécution du touriste français avait été détruit par l'ANP. Des équipements, des obus, des produits alimentaires, un téléphone portable y ont été récupérés. Quelques semaines plus tard, c'est le chef la branche algérienne de l'Etat islamique EI (Daech), Abdelmalek Gouri, alias Khaled Abou Souleimane, qui a été éliminé dans une opération militaire aux Issers, dans la wilaya de Boumerdès. D'autres membres de son groupe ont été également abattus par les forces de sécurité dans les wilayas de Tizi Ouzou et Bouira.