Afin d'atteindre l'objectif des 85% des eaux usées traitées durant l'année en cours, plusieurs projets seront bientôt réceptionnés. Face à la problématique du rejet des eaux usées dans les oueds et la mer, leur traitement et épuration s'avèrent inévitables. Dans ce sens, plusieurs projets sont inscrits et devraient être réceptionnés au cours de cette année. Parmi les plus importants, celui du confortement de la station d'épuration de Baraki. Réceptionnée en 1989, puis réhabilitée après plusieurs années de fermeture, cette dernière verra sa capacité de traitement doubler. Elle passera de 900 000 équivalent-habitant (EH) à 1,8 million EH dès la réception de la deuxième tranche -toujours en travaux- vers la fin juin prochain. D'après Smaïl Amirouche, directeur des ressources en eau de la wilaya d'Alger, dans un entretien accordé à l'APS, «la réception définitive de cet ouvrage permettra à la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (Seaal) d'assurer le traitement des eaux usées émanant de 22 communes du centre-ville de la capitale». Selon ses propos, ce projet n'est pas le seul à être réceptionné. La station de Beni Messous connaîtra le même sort et verra ses capacités doubler. Elles atteindront les 500 000 EH dès la mise en marche de la deuxième tranche du projet de confortement et de réhabilitation prévu vers début juillet prochain. «Cette station assurera le traitement des eaux usées des communes de Aïn Benian, Beni Messous, Chéraga et une partie de Bouzaréah, ajoute-t-il. Au cours de cette année, qui connaîtra l'inauguration de plusieurs projets, nous mettrons en service, vers le début du mois de décembre, la première tranche du projet de réalisation de la station d'épuration de Zéralda. Elle sera d'une capacité initiale de 100 000 EH». En parallèle et par mesure d'accompagnement de ces projets relatifs au traitement et à l'épuration des eaux usées, la direction des ressources en eau prévoit aussi la réception de 6 stations de relevage et les collecteurs principaux de Oued El Karma, Baba Ali et Bentalha sur une longueur de 60 km. «Dans les prochains jours, les travaux de réalisation du collecteur de Oued Ouchayeh et celui de Raïs Hamidou sur le tronçon El Hamma-Caroubier seront lancés, déclare son directeur. Le chantier, confié à Cosider et à un associé belge, sera réceptionné dans 22 mois, soit en octobre 2016». Pour Jean-Marc Jahn, DG de Seaal, à voir la cadence des travaux et le programme de gestion des eaux usées, lancé par les pouvoirs publics, il est facile d'arriver à un taux de traitement très appréciable de ces eaux. «Malgré tous les aléas du travail sur le terrain, il y a une grande volonté de maîtriser ces rejets et mettre fin à l'utilisation des fosses septiques. Nous sommes aujourd'hui à un taux de raccordement au réseau d'assainissement de 87%. Pour le traitement, Alger n'a pas d'équivalent dans le monde. Depuis 2006, et en un laps de temps de 8 ans, le taux de traitement des eaux usées est passé de 6 à 60%. Compte tenu de la dynamique des travaux menés, l'objectif des 85% en 2015 est possible», conclut-il. Toutefois, devant tout cet optimisme, il est à signaler que plusieurs problèmes se posent sur le terrain, entre autres les réclamations des habitants de la périphérie de la station d'épuration de Beni Messous qui, selon eux, n'est pas à sa force maximale. Elle laisse passer des rejets qui vont directement vers la mer. Impossible de contacter de nouveau le directeur des ressources en eau pour confirmer ces faits et connaître les dispositions prises pour y remédier.