Les souscripteurs au projet des 450 logements participatifs OMNIBAT, situé à Massinissa, ont tenu hier matin un sit-in devant le cabinet du wali. Ils demandent à travers cette action une décision ferme de la part des autorités locales, et une intervention du ministère de l'Habitat pour régler ce problème qui s'éternise et qui a pris de l'ampleur. Pour rappel le projet a été lancé en 1999 et depuis il connaît un retard considérable. Les promoteurs, en l'occurrence Driss Maghraoui et Abdelghani Yaïche, respectivement coordinateur de wilaya du FLN et P/APW de la wilaya de Constantine, ont promis à maintes reprises de livrer le projet dans les plus brefs délais. Mais à chaque fois, l'attribution a été retardée sous prétexte de difficultés financières pour faire aboutir le projet. Selon les déclarations de Chérif Djeha, représentant des souscripteurs, ces derniers ont même dû accepter de se contenter des murs, se résignant même à achever à leurs frais les finitions intérieures de leurs appartements pour une valeur globale de 130 millions de dinars. «Après avoir fixé un rendez-vous pour la signature de l'accord de désistement avec le gestionnaire du projet, qui n'est autre que le P/APW Abdelghani Yaïche, ce dernier s'est entendu avec un autre souscripteur se présentant comme étant le président de l'association d'une manière illégale car cette dernière n'a plus d'agrément», affirme Cherif Djeha. Notre interlocuteur a précisé que dans cet accord, on a éliminé 150 logements, et l'on impose aux souscripteurs d'achever les travaux de finition en même temps que les travaux de VRD et autres. «C'est une manière de nous pénaliser et de ne plus achever les travaux, c'est le but de cet accord. Nous voulons une décision ferme de la part des responsables. Car actuellement Maghraoui prétend que 40 % des souscripteurs ont déjà bénéficié de logements sociaux et qu'il va lancer une enquête afin de refaire la liste des bénéficiaires», a regretté Chérif Djeha, en précisant que leurs représentants ont été reçus par le chef de cabinet du wali, qui leur a demandé de patienter en attendant l'ouverture d'une enquête.