Agissant pour l'amélioration des conditions socioéconomiques des populations rurales et particulièrement des femmes par la sensibilisation et l'information sur leurs droits au développement et à l'épanouissement financier, l'Association nationale femme et développement rural (Anfedr) soutenue par le ministère de la Jeunesse, a organisé, avant- hier, à la salle Atlas de Biskra, une sympathique cérémonie de remise de prix et d'attestations d'honneur à des femmes et des jeunes filles des zones rurales de la wilaya qui ont participé à une session de formation d'un an sur la vannerie, la production de Rob (sirop de dattes) et de préparation de gâteaux et de pâtisseries à base de dattes. «Pour Biskra qui n'est plus à présenter en tant que bassin phoenicicole, nous avons choisi le créneau des produits et sous-produits du palmier-dattier et les jeunes filles ont démontré un engouement sans pareil. L'objectif de ce projet est de contribuer à la préservation et à la valorisation du savoir-faire local lié à la transformation des produits issus du palmier-dattier et aussi de rompre l'isolement des jeunes filles rurales en développant chez celles-ci l'esprit de créativité et d'innovation utiles. L'étape suivante sera d'accompagner ces femmes rurales vers la création de micro-entreprises et de les aider à commercialiser leurs produits», a expliqué Baya Zitoune, présidente de l'Anfedr. Cependant, ces perspectives de créer une entreprise pour ces femmes rurales se heurtent à un obstacle de taille. «Les organismes de soutien et d'aide à la création d'emploi exigent des candidats un diplôme reconnu pour pouvoir bénéficier de leurs services et ces femmes n'ont que des attestations de stage, sans aucune valeur légale», a relevé une intervenante. A ce propos, Hatem Kaci, directeur de l'enseignement et de la formation professionnels de Biskra a pris la parole «pour éclaircir ce point», selon lui. «La vannière possède seulement une compétence mais pas encore un métier, qui est un ensemble de compétences. En coordination avec l'Ansej, nous pouvons réfléchir à inclure ces femmes dans un de nos nombreux programmes d'apprentissage, qui soit en rapport avec leur compétence et ainsi les faire bénéficier d'une formation dont il reste à définir la durée, le fond et la forme et qui sera sanctionnée par un diplôme dument reconnu», a-t-il indiqué.