Les syndicats réclament la régularisation automatique des 15 000 contractuels et vacataires et le paiement de trois mois de salaires. La Coordination nationale des enseignants contractuels et vacataires (CNCV) a décidé d'organiser d'un rassemblement demain en début d'après-midi (13h) devant le siège du ministère de l'Education nationale, à Ruisseau (Alger), a annoncé un communiqué rendu public hier par cette instance, créée par le Conseil des lycéens d'Algérie (CLA). «Le rassemblement intervient pour dénoncer la situation actuelle des enseignants contractuels et vacataires. Ces enseignants ne sont pas exclus des concours de recrutement. Ils continuent de ne pas percevoir leurs salaires après trois mois d'enseignement. En sus, certains vacataires sont arrêtés à cause d'erreurs administratives dues à l'absence de coordination entre la tutelle et la Fonction publique ainsi qu'à l'abus d'autorité des directions de l'éducation, comme c'est le cas à Skikda, El Tarf, El Bayadh, Alger-Est et dans d'autres wilayas», résume le porte-parole du CLA, Hakem Bachir. Les initiateurs de ce sit-in réitèrent les mêmes revendications formulées par cette catégorie d'enseignants. Ils réclament ainsi l'intégration de l'ensemble des contractuels sans le préalable d'un concours. «L'enseignement est un métier de terrain, d'où l'obligation de recruter prioritairement les enseignants contractuels», estime le porte-parole du CLA. L'autre problème mis en avant est lié à l'irrégularité des salaires. «Il est demandé à la tutelle le paiement immédiat des salaires et des arriérés de manière régulière (mensuellement). Cette catégorie d'enseignants doit être protégée de la bureaucratie, de l'exclusion et des dépassements», relève la CNCV, qui exige des sanctions contre des directeurs de l'éducation des wilayas qui portent préjudice aux enseignants. Alors que les syndicats réclament à cor et à cri la régularisation automatique des 15 000 contractuels et vacataires, Nouria Benghebrit s'est contentée d'affirmer, dans un récent entretien à l'APS, que son secteur «bénéficie de dispositions particulières qui lui permettent de recourir à la contractualisation». La décision des autorités de suspendre les recrutements dans la Fonction publique ne devrait pas concerner le secteur de l'éducation, dont la première responsable a annoncé un concours en mars pour pourvoir les postes dans les nouveaux établissements scolaires ou ceux issus des départs anticipés. Quelque 7000 enseignants des trois cycles confondus devraient ainsi être recrutés.