« Je pourrai demander au Conseil des ministres de décider l'arrêt du déploiement de l'armée dans le Sud, car nous n'avons pas envoyé les troupes pour qu'elles tombent dans le piège tendu par Israël », a menacé, hier, le ministre libanais de la Défense, Elias Murr, en réaction à la nouvelle attaque israélienne contre le Hezbollah. Ayant entamé son déploiement au sud du pays, depuis jeudi dernier, l'armée libanaise risque de l'interrompre si l'ONU ne se prononçait pas sur l'opération commando menée, tôt dans la matinée d'hier, par l'armée israélienne dans l'est du Liban. « Nous avons besoin d'une période de 3 à 4 mois entre le déploiement de l'armée, l'arrivée des forces internationales de l'ONU et l'arrivée d'armes sophistiquées afin de créer une zone totalement sûre pour la population, et être en mesure de défendre le Liban-Sud », a ajouté M. Murr, après un entretien avec Terje Roed-Larsen et Vijay Nambiar, émissaires du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan.