«L'armée ne va pas se déployer au Liban Sud pour désarmer le Hezbollah, ce qu'Israël lui-même n'a pas fait.» C'est ce qu'a déclaré, lundi, le ministre libanais de la Défense, Elias Murr, qui a jugé aussi que le rôle de l'armée libanaise n'était pas de désarmer le Hezbollah, tout en assurant qu'une fois déployée au Liban Sud, il n'y aurait pas d'autres armes que celles de l'armée. M. Murr, qui parlait dans une émission sur la chaîne privée LBC, a expliqué que «son rôle est d'assurer la sécurité de la résistance et des citoyens, de protéger la victoire de la résistance», en référence à la résistance islamique, branche armée du Hezbollah. «Néanmoins, a-t-il ajouté, je vous rassure : la résistance fait preuve d'un maximum de coopération dans ce domaine, et dès que l'armée sera déployée, il n'y aura plus ni arme ni présence armée sur le terrain autre que celle de l'armée» libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) qui doit soutenir les troupes de Beyrouth. M. Murr a rappelé, en outre, que le sort des armes du Hezbollah était du ressort de la Conférence du dialogue national. Cette conférence, qui réunit, depuis le 2 mars, les 14 principaux dirigeants musulmans et chrétiens libanais, a buté à deux reprises sur la question du désarmement du Hezbollah. Et une réunion devant aborder ce sujet, prévue le 25 juillet, n'a pas eu lieu en raison du début de l'offensive israélienne au Liban.