Les conflits entre les élus et le P/APC de Baraki sont loin d'être solutionnés. L'Assemblée populaire communale de Baraki n'en finit pas avec son marasme. La cause : des membres élus s'opposent toujours à la mauvaise gouvernance qui altère le développement de la commune. En effet, ce mouvement de contestation est venu suite à la non-tenue de la session plénière, le 8 janvier dernier, dont l'ordre du jour était l'annulation de la précédente session plénière et le refus de validation du bilan 2013-2014. Selon les vingt-et-un membres élus opposants, le bilan précédent était perfide et sans réponse. En ce début du mois, les membres opposants avaient adressé un rapport au P/APC comportant de multiples revendications. Néanmoins, le bilan s'est soldé par l'échec de l'administration dans l'application du précédent cahier des charges, c'est ce qu'a déclaré le président de l'assemblée par intérim, Yabda Mhenna, durant la session plénière en date du 15 janvier dernier. Les élus communaux s'indignent, entre autres, contre l'insistance du président de l'APC à la validation du cahier des charges de l'année en cours, en dépit de l'obstination sur son amendement exigé par les élus. Quant à la léthargie qui caractérise l'administration, ses membres ont exhorté auparavant le premier concerné, à savoir le P/APC, à prendre des décisions irrévocables et des sanctions disciplinaires à l'encontre de l'administration et en particulier le limogeage sans appel de la secrétaire générale. En conséquence, les 21 membres contestataires reviennent à la charge avec à la clé 8 revendications qui doivent être satisfaites dans leur totalité. A commencer par l'application des revendications du premier communiqué (voir l'article du 11 janvier), qui consiste à présenter le bilan 2013/2014 aux élus, puis à la population de Baraki. «Nous exigeons, entre autres, du P/apc d'établir et présenter le plan de développement de la commune en question, la présentation des multiples projets déjà achevés et ceux en cours, organiser une réunion du conseil avant la tenue des assemblées plénières, ainsi que l'obligation d'affichage de toutes les délibérations décidées et validées par le conseil dans l'espace réservé au niveau de l'APC afin de favoriser une meilleure politique de transparence», revendiquent les protestataires. En plus, ils demandent la clarification concernant les fausses inculpations portées par l'élue, Mme Naïma Kobbi, à l'encontre des opposants s'agissant de dilapidation de deniers publics, ainsi que de détournement de fonds. S'ajoute à cela l'éclaircissement au sujet de l'accusation du membre responsable, Ben Salem Slimane, relatif à l'affichage de publications falsifiées. «Après concertation des membres élus, il en résulte ce qui suit : le cahier des charges de l'année en cours sera systématiquement abrogé si les demandes sus-mentionnées ne sont pas exécutées et sera, en conséquence, inéluctablement suivi par l'obligation de la destitution du président de l'APC de son poste», déclare un des élus. S'agissant d'un problème d'intérêt général, des demandes ont été adressées dans ce sens aux tutelles concernées, à savoir l'APC, le wali délégué de la circonscription administrative de Baraki, le wali d'Alger, le chef de la sûreté de daïra, le P/APW et le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Ces derniers sont résolus à croiser le fer jusqu'à totale satisfaction.