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Un mois après les attentats de Paris : Le Maghreb des livres répond à la barbarie par les belles lettres
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Publié dans El Watan le 10 - 02 - 2015

Actualité oblige, la première chose qui interpelle le visiteur du Maghreb des livres, cette année, c'est un grand mur sur lequel sont exposés des dessins de presse et des caricatures rendant hommage, non seulement aux dessinateurs assassinés de Charlie Hebdo, mais aussi à la liberté d'expression en général. En face est attablé le doyen des dessinateurs algériens, Slim.
A ses côtés, son jeune confrère et concitoyen, Gyps, aussi talentueux que son aîné. Et Elhou, non moins talentueux dessinateur et chanteur sous le nom de cheikh Sidi Bémol. Leurs albums, on se les arrache. C'est sûr, les bulles ne mourront jamais. Bien que l'édition de cette année soit un Spécial Tunisie, la littérature algérienne dans tous ses états et ses styles a été à l'honneur. Les écrivains algériens, notamment les plus médiatiques, sont reçus comme de vraies rock-stars auprès des centaines de lecteurs qui affluaient sans arrêt vers l'Hôtel de Ville de Paris durant deux longs après-midi.
Le lectorat, vraisemblablement curieux de rencontrer ses vedettes littéraires, a réalisé tous ses «fantasmes». Jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, tous sont venus échanger et se prendre en photo avec leurs auteurs préférés. Avoir un livre dédicacé ? C'est encore mieux ! Ainsi Espoir, des espoirs de Mohamed Fellag — toujours aussi drôle dans son ironie et perspicace dans le sérieux et le grave — se vendait comme des petits pains.
La queue devant sa table de dédicace rappelle les scènes de pénurie de l'époque socialiste qu'il aime tant décrire dans ses écrits et ses spectacles. La même scène, ou presque, s'est produite auparavant avec notre confrère du Quotidien d'Oran, Kamel Daoud, désormais auteur à succès. Les exemplaires mis en vente de Meursault, contre-enquête se sont vite épuisés.
Valeurs sûres depuis quelques années dans la littérature francophone algérienne, les œuvres de Mohamed Benchicou et Boualem Sansal ont eu également un accueil triomphal de la part du public.
En plus de la BD et du roman, la participation algérienne s'est distinguée avec ses contes et livres de jeunesse. Pour ne citer que lui, notre confrère d'El Watan, Abdelwahab Boumaza, a «inauguré» sa participation à ce salon par la présentation d'un conte intitulé Le mariage du loup. «C'est un conte du terroir, précisément de ma grand-mère. Je l'ai transcrit avec le maximum de fidélité par rapport au ton et à la gestuelle des contes ancestraux.
J'ai essayé de le rendre lisible aux francophones», a-t-il souligné, non sans fierté. Les lecteurs semblaient, eux, admirer le style simple et un peu subtil utilisé dans ce petit livret de 28 pages. Le tout est illustré par de jolis dessins, noir et blanc, d'Imène Mébarki. «Il est fait d'une manière à ce qu'il soit lu par l'enfant et l'adulte», explique encore le jeune retraité Abdelwahab qui, d'ailleurs, «refuse de grandir. Mon écriture me le permet».
L'histoire en exergue
Comme chaque année, le Maghreb des livres est aussi l'occasion de débattre de questions profondes et très passionnantes. L'histoire du mouvement national algérien, par exemple ? Oui, effectivement ! La nouveauté de 2015, c'est sans doute Quand une nation s'éveille, du vieux routier de la lutte indépendantiste, Sadek Hadjerès. «L'accueil qu'ont réservé les lecteurs à mon livre me fait chaud au cœur. Cela m'encourage davantage à continuer à rédiger les autres tomes de mes mémoires», s'est réjoui l'ancien leader du PCA et du PAGS.
Ce premier tome de ses mémoires, couvrant la période 1928-1949, est un avant-goût délicieux des suivants. Son témoignage est à la fois un travail de mémoire et une analyse factuelle très utile à la compréhension de la situation politique actuelle de notre pays. Dans cette volonté de réconciliation avec la mémoire de la guerre de Libération nationale, un vibrant hommage a été rendu à Ferhat Abbas.
Lors d'une rencontre animée par l'historien Daho Djerbal, l'ancien parlementaire et journaliste français, Claude Estier, a retracé le combat d'idées mené par le premier président du GPRA. De son côté, l'historienne Malika Rahal, spécialiste de l'UDMA, a expliqué à l'assistance les enjeux du positionnement idéologique, dans son temps, de Ferhat Abbas, et surtout pourquoi il est ignoré par l'histoire officielle depuis l'indépendance.Cette envie de faire un travail apaisé d'histoire et de mémoire, loin des polémiques inutiles, est l'objectif que se sont fixés Aïssa Kadri, Moula Bouaziz et Tramor Quemeneur dans le livre collectif qu'ils ont dirigé, La guerre d'Algérie revisitée.
Cet ouvrage met en avant de nouveaux regards sur notre histoire, ceux d'une nouvelle génération d'historiens. Une trentaine d'auteurs y contribuent avec des textes inédits.
Le Maghreb des livres manque déjà aux amoureux du livre maghrébin. Une année paraît très longue, mais ceux qui aiment patientent.


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