La commune de Belouizdad est une localité qui ne désemplit pas. Mis à part son importante densité populaire, la ville est surtout connue pour ses échoppes et ses structures commerciales, notamment ses fameux marchés Tnach, Laâquiba et Ruisseau. Pour ces trois derniers, les autorités publiques ont pris en 2012 la décision irrévocable de les éradiquer afin d'en finir avec l'anarchie et l'informel qui régnaient dans ces recoins ainsi que d'autres marchés de l'Algérois. Toutefois, au grand dam de la population, ces marchés existent toujours, notamment le marché Tnach, où l'anarchie est légion. Le marché couvert Mohamed Makhloufi, sis à la rue Boualem Rouchaï, à quelques mètres de la station de métro du Hamma, est un vrai souffre-douleur pour la commune. Les rares vendeurs du marché Tnach qui ont rejoint cet écrin en février 2013 crient à l'injustice et aussi, dommage que cela puisse paraître, c'est que ce dernier semble se tailler la part du lion face au marché Makhloufi, pourtant fraîchement inauguré et mieux équipé. «L'APC a exigé en août 2012 d'abandonner les étals de l'ancien marché et rejoindre celui de Makhloufi sous prétexte que les autorités locales vont faire table rase avec l'informel. Néanmoins, à cause d'une majorité déclinant l'offre, nous sommes actuellement dans une mauvaise passe, cette situation a provoqué la saignée, pour nous», détonne Brahim Sahnoune, un vendeur sexagénaire au marché Makhloufi. Et un autre d'enchaîner : «Depuis que nous avons rejoint ce nouveau marché, nous nous acquittons des impôts ainsi que nos droit vis-à-vis de la commune, mais à notre grand étonnement l'APC nous a maintes fois adressé des mises en demeure et ne daigne même pas nous recevoir, c'est de l'injustice !» En effet, sur les 58 échoppes et les 103 tables qu'abrite le marché Makhloufi, seule une quinzaine de box sont en activité régulière depuis février 2013. Par ailleurs, l'espace central de l'infrastructure destiné aux marchands de légumes est occupé par des étals fermés, numérotés et séparés par des murettes. S'agissant d'une préoccupation substantielle pour la commune de Belouizdad, Mohamed Ammamra, membre élu et chargé des affaires sociales à l'APC, ne lésine pas sur les mots quant au cas en question. «Concernant l'éradication de l'informel, l'APC a accusé un retard considérable (depuis 2006) dû aux nombreuses contraintes financières. Il semblerait que tout soit rentré dans l'ordre». Et d'enchaîner : «Les vendeurs informels ayant souscrit au programme Makhloufi seront contraints de rejoindre leur lieu d'activité en cours d'année, dans le cas contraire ils seront inéluctablement destitués du programme au profit d'autres bénéficiaires en quête d'activités décentes.» Dans le même sens, le marché Djabali, situé à quelques encablures du marché Makhloufi, est l'autre alternative afin d'assainir les alentours du marché Tnach. Ce projet a été concédé à l'entreprise Batimetal. Selon M. Ammamra, «l'entreprise Batimetal s'attelle à finir les travaux du marché Djabali. Une fois le projet achevé, les vendeurs seront amenés à intégrer conjointement Makhloufi et Djabali», nous a-t-il déclaré. Cette double initiative engagée par la commune de Belouizdad permettra, entre autres, d'embellir les lieux jouxtant le marché Tnach et d'enjoliver le cadre de vie des habitants qui ont tant souffert du désagrément et du désarroi de l'informel. Il est à noter que la réhabilitation de l'enceinte du marché Tnach figure dans l'actuel cahier des charges de la commune, selon M. Ammamra.