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Pollution marine : Le plastique,un support de polluants organiques
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Publié dans El Watan le 18 - 02 - 2015

Le milieu marin est soumis, ces dernières années, à une croissance fulgurante d'une source importante de pollution. Le plastique. Selon Boualem Hamdi, professeur et directeur de l'Ecole nationale supérieure des sciences de la mer (ENSSMAL), la nocivité de ce matériau réside dans la fusion et la fixation des polluants organiques sur sa surface. Ce qui affectera périlleusement non seulement l'environnement marin, mais également la santé humaine. Inquiétant.
La plupart d'entre nous s'imagine souvent que les matières solides que l'on trouve dans le biotope marin ne sont constituées que de quelques détritus inoffensifs disséminés sur les plages. Ce n'est malheureusement pas le cas. Selon Boualem Hamdi, professeur et directeur de l'Ecole nationale supérieure des sciences de la mer, les débris marins composés essentiellement de matière plastique sont une véritable source de pollution qui altère les écosystèmes marins. «Le plastique joue un rôle incontestable dans la vie moderne.
Il faut savoir qu'il est le premier matériau utilisé à l'échelle planétaire. Cependant, les impacts environnementaux de la façon dont nous l'utilisons sont calamiteux. Ce phénomène est sans aucun doute lié aux habitudes des citoyens qui sont loin d'être écologiques», explique le professeur. Comment ce matériau peut-il affecter le milieu marin ?
M. Hamdi explique minutieusement les raisons pour lesquelles le plastique serait un danger pour la biodiversité marine et donc pour la santé des citoyens. «Le macro-plastique est un matériau qui possède une combinaison chimique basée principalement sur les hydrocarbures et additifs. Une fois charrié vers la mer par les vents et les courants d'eau, le macro-plastique subira l'impact du milieu marin. La dynamique marine associée au rayonnement solaire contribuera infailliblement au vieillissement du matériau», indique-t-il. En effet, le vieillissement du macro-plastique ne signifie en aucune façon sa disparition. Cette agitation donne lieu à la fragmentation de ses particules.
De ce fait, le macro-plastique aura moins de force de cohésion. «Le matériau se fragmente et il passe de macro-plastique à micro-plastique. C'est-à-dire que sa taille se réduit de quelques centimètres au millimètre qui se divisent de nouveau pour arriver au micromètre, jusqu'à l'ordre du nanomètre (1O-9)», précise M. Hamdi. Néanmoins, cette segmentation n'entraîne pas la détérioration chimique du plastique et ses propriétés demeurent toujours les mêmes.
Ainsi, la molécule mère est toujours à l'intérieur du matériau. «Le plastique subira un changement morphologique tout en gardant sa composition chimique. Soumis à une forme d'agitation mécanique suivie d'une certaine énergie contenue, le plastique se fragmente, et le nombre de composants passe d'une unité à une autre plus petite. La surface de contact sera donc très importante quand le plastique se divise», retrace-t-il.
Biodiversité en danger
La pollution de l'environnement marin par les micro-plastiques — particules de taille inférieure à 5 mm — est déjà bien connue des scientifiques. Ces débris sont retrouvés dans les milieux océaniques et littoraux, mais aussi ingérés par la faune sauvage et pourraient s'accumuler le long de la chaîne alimentaire jusque dans nos assiettes. Selon M. Hamdi, l'ingestion du plastique aurait un effet nuisible sur les organismes marins et provoquerait de sérieux problèmes aux espèces marines, car le poisson ingère ce qu'il considère comme aliment. «Les enzymes qui se trouvent dans le corps de l'animal ne peuvent pas modifier le plastique. Mais le nombre de fragments, lui, va augmenter», précise-t-il.
Par ailleurs, une équipe de recherche au niveau de l'école procède à une étude dans laquelle elle démontre la nocivité du plastique dans l'environnement marin. Les scientifiques ont effectué un test où ils comparent un macro-plastique fraîchement préparé avec un autre ayant subi une agitation (impact du milieu marin). «Le plastique ayant séjourné en mer devient poreux au niveau de sa surface, contrairement au plastique neuf.
Cette porosité lui permet d'avoir une certaine réactivité superficielle. C'est-à-dire, le plastique ayant subi une agitation marine devient un support (fixateur) de polluants en raison d'une composition chimique très agressive qui se trouve en mer», ajoute-t-il. Ainsi donc, qu'il soit dû aux particularités physiques des molécules plastiques, à leurs composants chimiques ou encore aux substances toxiques venues se fixer sur eux, ce processus provoquera par la suite une bioconcentration.
Autrement dit, cette absorption engendre une concentration des polluants dans les êtres vivants supérieurs aux concentrations présentes dans le milieu naturel. «Colonisés par des micro-organismes et dispersés par les courants, les micro-plastiques sont également à l'origine de l'apparition d'espèces invasives qui déstabilisent le système aquatique», souligne le professeur. En dépit de quelques recherches sur les effets néfastes et les dommages environnementaux causés par les déchets plastiques, l'impact réel de ces débris reste encore à découvrir.


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