C'est dans une ambiance pleine de beaucoup d'émotions que s'est déroulée, hier, la cérémonie d'inauguration de la stèle, récemment réhabilitée, érigée en 2000 à la mémoire de Moh Achour Belghezli, journaliste, militant progressiste et détenu des événements d'avril 1980, assassiné par la horde intégriste le 17 février 1996, à Tizi Ouzou. Les membres de la famille, les amis et les anciens collègues du défunt lui ont ainsi rendu un vibrant hommage. Des élus et des militants du MCB, entre autres, ont également pris part à cette commémoration. La veuve de Moh Achour, très émue, nous a rappelé les qualités indéniables de son défunt époux. «Il est parti pour ne plus revenir, laissant dernière lui des enfants qui perpétuent les qualités humaines de leur père», nous a-t-elle dit. Dans la foule, nous avons également remarqué la présence des journalistes qui ont travaillé avec le regretté, notamment au journal Le Pays-Tamurt, à l'image de Makhlouf Faked, Saïd Gada et Ahmed Meziani. «Moh Achour est plus vivant que jamais car, il a laissé des traces indélébiles chez ceux qui l'ont connu. Il était vraiment courageux. Sa famille doit être fière de lui car, il a laissé une postérité exemplaire. Ses enfants prolongent ses activités. A travers cet hommage, nous devons aussi avoir une pensée à d'autres collègues disparus avec lesquels nous avons travaillé à l'hebdomadaire Le Pays-Tamurt, en l'occurrence Rachid Hamdad, Saïd Tazrout, Farida Bouziane et le correcteur Omar Kheloufi», témoigne Dda Makhlouf. Tout en rappelant le parcours du journaliste disparu, Hayouni Berchiche, président de l'association culturelle Aguemoun qui a initié cet hommage, a émis le vœu de voir un édifice public arborer le nom de Moh Achour Belghezli, surtout en reconnaissante de la valeur de cet homme. Samir Leslous, premier responsable de l'association des journalistes et correspondants de la wilaya de Tizi Ouzou, a déclaré que, par devoir de mémoire, Belghezli ne doit pas être oublié car, il s'agit, selon lui, d'une personne qui a sacrifié sa vie pour la liberté et la démocratie. Par ailleurs, rappelons aussi que dans le sillage des activités du même hommage, une conférence sur le parcours de Moh Achour dans le combat pour la cause démocratique était également au programme, durant l'après midi. Elle devait être animée par Saïd Khlelil et Rachid Ait Ouakli, détenus d'avril 80.