Trois années sont passées depuis la tragique disparition de Rachid Hamdad, chef de bureau d'El Watan à Tiaret. Trois années, longues et pénibles pour sa famille et ses amis. La balle meurtrière qui lui a ôté la vie, sortie accidentellement de son arme un certain septembre 2001, est une preuve dramatique du combat quotidien des journalistes pendant les années 1990 contre le terrorisme et une démonstration d'une lutte acharnée des hommes de la plume à continuer à écrire et témoigner sur le vécu de la société algérienne. Rachid Hamdad s'est établi à Tiaret en 1996, fuyant sa Kabylie natale, où pesaient des menaces de mort sur lui et sa femme. Il quitte Tizi Ouzou après l'assassinat de son ami journaliste Belghezli Moh Achour. Pour rendre hommage à son ami assassiné, Rachid Hamdad signait ses papiers Achour Bel. Rachid Hamdad était journaliste bilingue ; il écrivait en tamazight et en français. Il avait écrit des poèmes et commencé la rédaction d'un roman quasiment achevé. Sa famille s'attelle à le publier. Militant de gauche, Rachid Hamdad avait également embrassé une carrière d'enseignant avant de se lancer dans le journalisme. La liberté d'expression, la lutte contre les intégrismes, la dénonciation des injustices sociales étaient les idéaux de Rachid. Ses chantiers sont énormes, son combat se poursuit. Repose en paix Achour Bel