L'histoire avance quand même pour la famille Skoberg, coincée dans le grand pays du tourisme algérien à la suite d'une erreur structurelle. Les Danois ont enfin démarré de Tamanrasset et sont même arrivés à In Salah. Mais à la sortie de la ville, un barrage, en plein désert. Papiers, demande le militaire, un beau jeune homme taciturne, cuit par le soleil. De la voiture ?, demande ironiquement à son tour Akil, le chauffeur-guide du 4x4. De la voiture, des téléphones portables, des gens, les factures, les déclarations d'impôts, les papiers de tout, répond le militaire sans rire. Mariama est sortie la première : Fouillez-moi, je n'ai rien à déclarer, à part que je suis célibataire. Les Danois sortent après, en famille. Deux adultes, deux enfants. Le militaire vérifie tout. Qu'est-ce que vous faites dans le désert ? Thöry commence à expliquer leur histoire quand Anita le coupe : On est dans le désert à cause de l'ONAT ! Vous connaissez l'ONAT, monsieur le militaire qui demande les papiers ?!!, s'énerve-t-elle. L'ennui aidant, il n'en fallait pas plus au militaire pour s'énerver à son tour, lui qui malgré sa haine farouche des Algériens et de l'Algérie, ne défend pas moins cette dernière quand on s'en prend à elle. Il décide de poursuivre ce grand dialogue de civilisations. O K madame, vous avez de la chance, l'état d'urgence n'a toujours pas été levé. En se rendant au poste militaire, la famille danoise, déjà habituée au pire dans cette contrée hasardeuse, ne s'attendait pas à ça. Je n'ai pas oublié les caricatures, se contente de préciser le militaire en poussant la famille danoise dans le poste en préfabriqué, malgré les protestations très molles de l'agent de l'ONAT. Le procès-verbal est rapidement dressé. Un nouveau cauchemar, écrit cette fois-ci : Espionnage en temps de paix et atteinte aux mœurs islamiques. … A suivre