Nous avons l'ultime conviction et une totale confiance en notre démarche et nous allons réussir.» Tel est le message optimiste et unanime des membres de la section de Béjaïa de l'Instance de concertation et de suivi de l'opposition (ICSO) qui regroupe pour l'instant le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), l'Union démocratique et sociale (UDS), HMS, Jil Jadid et la formation de l'avant-garde des libertés de Benflis. A l'instar de plusieurs régions du pays, Béjaïa prendra part à la marche du 24 février pour s'opposer au projet d'exploitation du gaz de schiste. L'ICSO Béjaïa compte faire de cette date hautement symbolique, qui commémore le double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et la création de l'UGTA, une amorce «pour le recouvrement total de la souveraineté nationale». «L'exploitation du gaz de schiste n'obéit qu'à la volonté du système de pérenniser le système rentier et aux injonctions des maîtres de ce monde. Est-ce là la souveraineté nationale dont on nous parle ?», pensent savoir les membres de l'ICSO Béjaïa, lors d'une conférence de presse tenue jeudi dernier au siège du RCD du chef-lieu de la wilaya. «Nous ne savons pas si la marche va mobiliser ou pas, mais nous considérons que le gros du mérite est d'avoir réussi à se réunir autour d'une ligne commune», estime le représentant local de Jil Jadid, M. Nasri, qui voit l'efficacité de l'action de rue du 24 février dans la qualité et non la quantité. Ceci n'est guère une appréhension ni un doute sur les capacités de mobilisation de l'opposition, mais un constat réaliste du terrain miné sur lequel cette dernière évolue. «Nous savons que le chemin est difficile, mais nous irons jusqu'au bout, même avec toutes les tentatives de sabordage qu'on subit de la part du système», a affirmé Mouloud Debboub, responsable local du RCD. Pour la mobilisation de la base militante, l'ICSO choisit la voie de la pédagogie à travers le travail de proximité. Néanmoins, selon le représentant du RCD, «bien que nous soyons réunis autour d'un projet commun, chaque parti garde son autonomie et sa ligne respective et les portes sont ouvertes à tous ceux, comme nous, qui veulent aller vers une transition démocratique».