Les marchands délogés sont tous bénéficiaires d'un étal au marché couvert réalisé par Batimetal. Une cinquantaine de vendeurs informels ont été délogés, hier en début de matinée, par les services de sécurité à El Djorf, dans la commune de Bab Ezzouar. Cette opération s'inscrit, d'après le président de l'APC, M. Kermia, «dans le cadre des opérations de lutte contre le commerce informel qui visent, entre autres objectifs, à dégager les espaces publics et à redonner à l'agglomération une certaine organisation», assure-t-il. «Ces vendeurs informels détiennent des décisions d'attribution d'un étal au nouveau marché de fruits et légumes réalisé par Batimetal. Nous les avons conviés à rejoindre cette nouvelle structure, ils ont refusé, on ne sait d'ailleurs pour quelle raison», ajoute-t-il. Selon le premier responsable de l'APC, «le nouveau marché offre des conditions de travail meilleures pour les commerçants. Il est doté de toutes les commodités devant faciliter l'exercice de l'activité commerciale, d'une part, et de l'autre, l'accueil convenable de la clientèle», soutient-il. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce sont les vendeurs informels eux-mêmes qui ont élaboré la liste des bénéficiaires de ces étals, mais refusent de les exploiter. «Nous avons convié ces commerçants à constituer une commission composée de 9 membres, tous des vendeurs informels. Après deux mois de travail, la commission a dressé une liste de bénéficiaires composée de 40 attributaires», affirme le P/APC. Ces marchands, qui refusent donc d'intégrer le circuit du commerce légal, ont été délogés des places qu'ils occupent. L'opération a permis de dégager un espace important. «L'opération a été lancée à partir de 5h du matin et nous a permis de dégager toute la surface occupée par les vendeurs informels, que nous avons par la même occasion conviés à rejoindre leur lieu d'affectation», confie M. Kermia. Outre cette opération, l'APC de Bab Ezzouar n'a de cesse depuis des mois de lutter contre le commerce informel. A Sorecal, tous les vendeurs informels qui occupaient les abords du marché couvert de fruits et légumes ont été délogés. L'opération a permis l'éradication de quelque 200 étals de fortune. D'autres endroits de la commune ont été également assainis. Cependant, et d'après des habitants de la commune, il est impératif de ne pas laisser les marchés informels se réinstaller dans l'agglomération. «Les autorités locales doivent garder une vigilance constante. Chaque marché informel qui se forme dans le périmètre de la commune doit être immédiatement éradiqué», suggèrent-ils. Cette démarche aura le mérite d'endiguer définitivement ce phénomène. Certaines communes de la capitale lancent des opérations purement conjoncturelles. Les vendeurs informels finissent toujours par reprendre leur activité aussitôt l'étau desserré. C'est le cas de la cité Cosider dans la commune de Bordj El Bahri, ou encore les abords du marché couvert de Rouiba.