Les ambassadeurs des pays membres de l'Union européenne (UE) se sont accordés sur l'urgence d'envoyer des soldats dans le cadre de la Finul au Liban. Réunis hier à Bruxelles pour préparer la réunion des chefs de la diplomatie de l'UE, devant se tenir demain, les ambassadeurs ont insisté sur la nécessité d'envoyer le plus vite possible des soldats au sud du pays du Cèdre. Cette position laisse espérer que les 25 prendront des engagements concrets lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères. Une réunion devant avoir lieu avec la présence du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. Serait-ce la fin de la valse-hésitation des Européens ? Même si les pays ne se sont pas engagés ouvertement sur le nombre de soldats qu'ils seraient prêts à déployer au sein de la force internationale, il n'en demeure pas moins qu'une dynamique politique est enclenchée. La présidence finlandaise de l'UE a appelé les pays membres à « maximiser leur contribution ». Cette demande semble en tout cas acceptée par plusieurs pays. « On a le sentiment qu'il y a une dynamique politique qui s'enclenche et que cela prépare bien les discussions entre les ministres, vendredi », a affirmé une source proche de la présidence de l'UE. L'ONU espère voir les pays européens s'engager davantage au sein de la Finul. A cet effet, le secrétaire général de l'ONU assistera à la réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l'UE afin d'encourager les pays contributeurs potentiels à la future Finul renforcée. Il devra s'assurer que les Européens acceptent de renforcer les rangs de la Finul, avant d'entamer, au plus tard samedi, sa tournée au Proche- Orient. Kofi Annan se rendra notamment au Liban, en Israël et probablement en Iran et en Syrie. Par ailleurs, l'armée libanaise, qui a commencé il y a une semaine son déploiement dans le sud du pays, a annoncé, hier, avoir occupé des postes au niveau de la frontière libano-syrienne.