D eux personnes ont trouvé la mort, hier matin, dans un incendie qui s'est déclaré au service psychiatrie de l'hôpital Frantz Fanon à Blida. Il s'agit de deux jeunes patients (la vingtaine) hospitalisés dans ce service, qui ont été carrément carbonisés. L'incendie a causé également des brûlures à deux autres personnes. Un malade, victime de brûlures du troisième degré, a été évacué au service des brûlés de l'hôpital de Douéra. Son état serait critique. L'incendie s'est déclaré à partir du dortoir du pavillon Maïzi Fatma Zohra, vers 5h30, et n'a été maîtrisé que vers 7h. Les sapeurs-pompiers sont restés toutefois aux aguets pour éteindre les moindres flammes qui se déclenchaient de temps à autre. L'enquête suit son cours pour déterminer les causes exactes de l'incendie, même si le ministre de la Santé, qui s'est déplacé sur les lieux, a évoqué l'hypothèse d'un court-circuit. Des bâtisses datant de 1935 Le pavillon en question est sérieusement endommagé. Sa toiture a été carrément ravagée par les flammes. «C'était la grande panique. On n'a jamais connu des scènes pareilles», témoigne un employé de l'hôpital qui a assisté, de l'extérieur, à l'incendie. Pour les besoins de l'enquête, les véhicules et les fourgons de la Gendarmerie nationale et de la police étaient partout et en force. Une centaine de sapeurs-pompiers étaient mobilisés pendant et après l'incendie. Les communications à travers les talkies-walkies étaient très audibles. Les automobilistes ont été invités à rebrousser chemin et à ne pas franchir la zone du drame. Des scènes de panique qui rappellent, aussi, les hôpitaux du pays dans les années 1990. Vu l'ampleur des dégâts, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, s'est donc déplacé sur les lieux du drame. Un déplacement qui a été sanctionné, toutefois, par une batterie de mesures concernant les structures hospitalières. Ainsi, après avoir organisé une rencontre à huis clos avec le personnel médical et administratif relevant du CHU de Blida et de l'établissement de la médecine psychiatrique, le ministre a annoncé à la presse que le pavillon endommagé a été totalement fermé et que les patients qui y étaient hospitalisés ont été évacués vers d'autres ailes. «Nous avons décidé de renforcer notre programme de réhabilitation du CHU de Blida et de l'établissement de psychiatrie. Nous avions déjà octroyé à ces structures une enveloppe de 9 milliards de dinars pour les besoins des travaux, car il ne faut pas oublier que ces bâtisses hospitalières datent de 1935. Mais aujourd'hui, on rajoute 5 milliards de dinars, vu l'incendie dévastateur qui a ravagé le pavillon Maïzi Fatma Zohra. Une chose est sûre, fin 2015, 95% de l'hôpital seront réhabilités», a-t-il martelé.