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Après les propos d'un ex-avocat sur l'affaire Sonatrach : Le bâtonnier du barreau d'Alger parle de «graves dérives»
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Publié dans El Watan le 11 - 03 - 2015

Sur un ton coléreux, le bâtonnier d'Alger, Me Abdelmadjid Sellini, a dénoncé, hier, les propos d'un des anciens membres du conseil de l'Ordre, Me Amara, sur une chaîne de télévision privée, concernant l'affaire Sonatrach.
Lors d'une conférence de presse, Me Sellini n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger son ancien collègue, le présentant tantôt comme «un déséquilibré», tantôt comme un «usurpateur de fonction qui a fait l'objet de 19 plaintes disciplinaires, dont la majorité ont été déposées par des justiciables».
Cette «mise au point», explique le bâtonnier, «est nécessaire au vu des graves déclarations» de Amara. Invité sur un plateau de télévision, ce dernier s'est présenté comme avocat de l'ancien PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, et s'est livré à la lecture des procès-verbaux d'audition des accusés devant le juge d'instruction, a accusé le procureur général d'avoir lancé des mandats d'arrêt internationaux contre Chakib Khelil, sur instruction du Département du renseignement et de la sécurité (DRS).
Amara a plaidé l'innocence en raison, a-t-il dit, de l'absence de preuves sur les supposés faits de corruption. Ces déclarations ont provoqué le courroux du conseil de l'Ordre, qui s'est réuni sous la présidence du bâtonnier et a décidé de réagir publiquement. «Cet ex-avocat n'a pas de problème avec le bâtonnier, bien qu'il m'ait attaqué publiquement à plusieurs reprises. C'est à l'institution, le conseil de l'Ordre, qu'il en veut. Il ne la respecte pas et refuse d'exécuter ses décisions.
Il a fait l'objet de cinq poursuites pénales et trois condamnations par le tribunal militaire», affirme Me Sellini, en précisant que le conseil n'était pas au courant de ces affaires, parce que «au-delà de 3 ans, il y a une réhabilitation qui ne permet pas de mentionner les antécédents sur le B, le document que les avocats présentent dans leur dossier de candidature». Le bâtonnier affirme en outre que l'ancien PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, a présenté une plainte contre l'ex-avocat, qui, d'après lui, a été dessaisi de son affaire depuis bien longtemps. «Ce sont des dérives très graves que nous ne pouvons tolérer, parce qu'elles touchent à la crédibilité de l'institution du bâtonnat, mais aussi à l'image de la justice en général et à celle du pays en particulier. Nos principes nous interdisent de nous attaquer aux institutions du pays.
Notre linge sale se lave en famille. Comment peut-il accuser le conseil de l'Ordre de complicité d'une injustice à l'égard de l'ex-ministre ? Il a commis des infractions pénales. Il tombe sous le coup de la loi. Déjà qu'il fait l'objet de cinq plaintes pénales qui lui ont valu d'être suspendu par le conseil, et de ce fait, il ne pourra pas plaider jusqu'à ce que ses affaires soient tranchées. Pourquoi ne reconnaît-il pas les décisions du conseil ? Nous avons suspendu six avocats en l'espace de trois mois et personne n'a trouvé à y redire.
Ils se sont pliés aux décisions, parce qu'elles émanent d'une instance souveraine», note Me Sellini. Il regrette que ces propos soient tenus à quelques jours du procès Sonatrach1, prévu le 15 mars. «Dans cette affaire, en tant qu'avocat de la partie civile, je suis en droit de m'interroger sur les véritables motivations qui ont suscité cette sortie médiatique à quelques jours du procès.
Par ses déclarations, et surtout la lecture des procès-verbaux d'audition devant le juge, Amara a déjà jugé et condamné la famille Meziane et disculpé l'ancien ministre. Il est bien placé pour savoir que ces propos sont trop graves pour rester impunis. Il agit ainsi parce que, professionnellement, il est fini», ajoute le bâtonnier. Celui-ci précise, par ailleurs, que l'ex-avocat déclare avoir été réintégré après le recours qu'il a introduit, «mais la suspension dont il fait l'objet est intervenue après la première.
Elle est la conséquence des cinq poursuites pénales dont il fait l'objet». Revenant à l'affaire Sonatrach, il déclare : «Nous sommes tous des Algériens et nous considérons que le pétrole nous appartient à tous. Si un seul dinar de cette richesse est pris, cela veut dire qu'on a volé tout le peuple.
Comment accepter que des centaines de millions de dollars soient volés et qu'un ancien avocat, vienne dire devant les caméras qu'il n'y a pas de preuves, que ce sont des propos tenus par la presse seulement ? La poursuite contre l'ex-ministre est pour lui une machination, alors que tout le monde sait que le mandat d'arrêt a été lancé pour des faits commis par l'ex-ministre lorsqu'il était PDG.
De toute façon, nous savons en tant que professionnels du droit que le privilège de juridiction n'est pas éternel. Il prend fin lorsque le responsable mis en cause quitte son poste. Et c'est justement ce qui s'est passé pour l'ex-ministre, qui a fait l'objet d'une poursuite après qu'il est parti. Dans quelques jours, le procès s'ouvrira, laissons la justice se faire dans la sérénité et la quiétude. Ne préjugeons pas et faisons en sorte que le droit à la présomption d'innocence soit réellement garanti.»
Le bâtonnier rappelle à son ancien collègue «des vérités assez amères» sur la corruption qui «gangrène» le pays. «L'Algérie est victime d'un mal profond qui peut-être n'existe nulle part ailleurs», souligne-t-il. Sur la question du silence du procureur général, le bâtonnier répond : «C'est au concerné de poser la question.
S'il ne veut pas réagir c'est son problème. De notre côté, nous estimons que l'ex-avocat a porté de graves accusations contre le conseil de l'Ordre et tenté de manipuler et d'induire en erreur non seulement l'opinion publique mais aussi la justice à la veille d'un procès.»


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