Le collectif d'avocats chargé de la défense des huit militants des droits de chômeurs et des droits humains, emprisonnés depuis le 28 janvier 2015, s'est retiré hier de l'audience du tribunal de Laghouat, a indiqué maître Abdelghani Badi. Les avocats protestent contre «le non-respect d'un procès équitable». «Les familles des détenus et les témoins ont été empêchés d'assister au procès, les citoyens également. Ce qui constitue une violation du code de procédure pénale. Devant cette situation, nous avons pris la décision de nous retirer. Le procès a été renvoyé au 25 mars prochain», explique le collectif. La Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) dénonce, dans un communiqué rendu public hier, «les interpellations opérées par les forces de l'ordre». «Des citoyens qui voulaient exprimer leur solidarité avec les détenus ont été arrêtés», conteste la LADDH. Parmi eux, un chef de parti, Hamid Ferhi, coordinateur national du Mouvement démocratique et social (MDS).