Le taux de consommation des crédits alloués en 2014 au profit de la wilaya de Boumerdès reste en deçà des aspirations des habitants de la région. Il est vrai que le bilan des activités de l'administration, présenté mercredi dernier devant les élus de l'APW, fait ressortir une légère amélioration par rapport à l'année précédente, mais d'aucuns estiment que beaucoup reste à faire pour rattraper les retards que connait la région en matière de développement. Le rapport présenté devant les élus fait état de la consommation de 11,75 milliards de dinars (MDA) en 2014, soit 23,15% du budget, évalué à 50,78 MDA dont 37,62 MDA représentait le reliquat de 2013. Les efforts entrepris par les responsables locaux ont permis la réception de 241 projets dont 33 relèvent des programmes sectoriels et 208 autres concernent les programmes communaux de développement. Le wali, Kamel Abbas, s'est montré satisfait de ce bilan, notamment du volume du budget consommé, cela même s'il reconnait l'existence de lenteurs dans la réalisation de certaines opérations. A la fin de l'année 2014, l'administration a recensé 912 projets qui étaient en cours de réalisation, pour un montant global de 197,53 MDA, dont 88,33 MDA, sont consommés. Pas moins de 228 étaient presque achevés, 623 en phase de travaux, 52 non entamés et 9 bloqués pour diverses raisons. Dans leurs interventions, les élus ont relevé une foultitude de problèmes qui compliquent la vie des habitants de la région. Aucun secteur n'a été épargné par les critiques. En dépit des avancées enregistrées dans certains domaines, la machine du développement reste toujours grippée au niveau local. Il ne se passe pas une semaine sans que l'on signale de protestations contre la mal-vie ou le laxisme de l'administration quant à la prise en charge des doléances de ses administrés. La wilaya compte 527 kilomètres de routes communales qui sont dans un piteux état. Plus de 55% de la population locale ne sont pas raccordés au réseau de gaz naturel alors que 13 cités d'habitations nouvellement construites tardent à électrifiées. Les promesses de promouvoir l'investissement productif et créateur de richesse peinent à se traduire dans les faits à cause, entres autres, du manque d'entrain des porteurs de projets et la complexité des procédures d'accès au foncier ou d'octroi des crédits bancaires. Mais le wali a laissé entendre que la responsabilité incombe aux anciens responsables, rappelant que certains P/APC n'ont rien fait pour éviter le détournement des terrains destinés à l'investissement au niveau des ZAD se trouvant dans leurs communes. À ceux qui se sont attardés sur les défauts et des défaillances des directeurs d'exécutif, il a rétorqué que pas moins de 140 milliards de centimes ont été retirés des caisses des communes (débits d'office) sur décision de justice, ajoutant que certaines assemblées n'avaient même pas désigne des avocats pour défendre les deniers publics ou faire appel devant les tribunaux.