Plus d'une centaine de projets d'investissement, prévus depuis plusieurs années dans différentes zones d'activités de la wilaya, tardent encore à être réalisés. Dans la commune de Baghlia, sur les 27 projets d'investissement projetés, 17 ne sont toujours pas lancés. Pourtant, ce n'est pas le foncier qui manque puisque l'agence foncière a cédé 46 lots sur les 50 crées au niveau de la zone d'activité et du dépôt (ZAD) se trouvant à l'entrée de la ville, a précisé un élu à l'APC. Les cinq projets lancés ne sont pas en mesure de résorber le chômage qui touche les jeunes de la localité. La ZAD de Naciria n'abrite que six unités industrielles opérationnelles, alors que les autorités y ont prévu 22. Même problème à la ZAD de Dellys où on fait état d'une vingtaine de projets sur les 34 inscrits qui ne sont pas encore entamés. Les promoteurs qui n'ont pas réalisé 60% de leur investissement ne peuvent obtenir l'acte de propriété des terrains qui leur sont cédés par l'Etat en vue de pouvoir demander un crédit bancaire. Dans cette localité balnéaire, il a été crée 101 lots de terrain englobant une superficie de plus de 107.599 m², a-t-on indiqué dans le dernier rapport de l'APW sur l'état des investissements. Au niveau de la micro-zone d'activité de Boudouaou, qui s'étend sur 27.500 m2, on a appris que sur 12 projets annoncés, un seul est en cours de lancement. Il faut dire que rares sont les investisseurs qui ont respecté leurs engagements dans les cahiers de charge établis par l'agence foncière. La plupart d'entre eux ont revendu les terrains dont ils avaient bénéficié, alors que d'autres ont tenté de les détourner de leur vocation en y réalisant des projets autres que ceux déclarés initialement. A Bordj Menaiel, de pseudo-promoteurs ont érigé des salles de fêtes à la place d'usines, et ce, dans l'indifférence des autorités. Celles-ci y ont projeté 77 projets, mais il n'y a qu'une quinzaine qui a vu le jour. À Thénia, l'investissement n'a pas dépassé le stade de promesses. L'Etat a réservé une surface de 26.900 m² pour l'implantation de quatre usines, mais le terrain en question est laissé en jachère. Même situation à Taourga où l'assiette devant abriter la ZAD a servi pour l'implantation de chalets, au lendemain du séisme de 2003. A rappeler enfin que même l'état dans lequel se trouvent certaines ZAD n'incite guère les bailleurs de fonds à y investir. L'erreur qui aurait été faite par les autorités est d'avoir crée ces espaces avant leur dotation en moyens nécessaires et de les raccorder aux réseaux divers afin de permettre aux industriels de travailler dans de bonnes conditions. C'est ainsi qu'on s'est retrouvé avec des ZAD non viabilisées et dépourvues de réseaux d'eau, d'électricité et d'éclairage, comme c'est le cas à Ouled Moussa, Naciria, Khemis El Khechna, etc. Les rares promoteurs qui ont respecté leurs engagements en se lançant dans l'activité, sont durement panélisés par ces carences qui perdurent encore à ce jour. Les autorités ont mis beaucoup de retard pour se pencher sur ce véritable handicap qui entrave le développement des investissements au niveau local. Ainsi, ce n'est qu'en 2012 que le gouvernement à dégagé les budgets nécessaires (600 millions de dinars, ndlr) pour la viabilisation des trois ZAD précitées, dont les travaux sont en voie de lancement.