En dépit des bonnes performances enregistrées par les athlètes du NRB Hammamet sur le plan national et international, notamment dans les disciplines que sont la voile et le handball, les pouvoirs publics semblent faire la sourde oreille aux sollicitations de l'équipe dirigeante qui ne ménage aucun effort pour faire de l'association une pépinière de jeunes talents. En effet, l'association peine à répartir les 130 000 DA et les 2,3 millions de dinars qui lui ont été octroyés pendant l'exercice 2005-2006, respectivement par l'APC de Hammamet et la DJS, pour l'ensemble de ses activités qui se résument dans la gestion des cinq sections (voile, pétanque, karaté-do, handball et volley-ball). Une enveloppe financière qui représente, faut-il le signaler, le tiers de ce dont a pu bénéficier l'équipe de handball du Wibab, nous apprennent les dirigeants de l'association que nous avons approchés. « Depuis 2000, nous avons adressé plusieurs lettres aux institutions concernées (le P/APC, le wali délégué de Chéraga, le p/APW, le MJS) pour le réaménagement du site, mais aucune suite ne nous a été donnée », souligne le président de l'association, Abdelkader Aliane, précisant que « l'étude a été finalisée mais que les travaux n'ont concerné que moins de 5% de la réalisation du projet ambitieux ». Notre interlocuteur portera à notre connaissance, plan de masse de l'étude à l'appui, que l'infrastructure englobe un centre d'accueil, une salle omnisports, une piste d'athlétisme, un court de tennis, une piscine, un club de voile et un parking. « Pour l'instant, nous ne disposons que de deux terrains, l'un pour le handball et l'autre pour le volley-ball », renchérit l'administrateur principal, Othmane Mimouni, qui tient à rappeler que sur la soixantaine d'encadreurs que compte l'association (administrateurs et techniciens), la moitié active à titre de bénévolat. « Jusqu'à quand peut-on tenir le coup avec une infrastructure qui tarde à voir le jour, et des techniciens sportifs qui perçoivent à peine 3600 DA, outre les charges de l'électricité et de l'eau que nous devons honorer ? », s'interroge-t-il. Faute de sponsors, l'association est résolue à se débrouiller, voire s'escrimer pour équilibrer sa comptabilité qu'elle gère rigoureusement, nous dira le président de l'association. Un seul sponsor a fait œuvre de bon samaritain, en l'occurrence, Hadj Hacène Baboudj, un commerçant du coin, sensible aux actions d'épanouissement des jeunes, dira : « Pour ce faire, les encadreurs sont appelés à faire contre mauvaise fortune bon cœur pour former et préparer dans des conditions plus ou moins idoines, les 860 athlètes de l'association dont 40% de l'effectif est composé de filles. » Cette saison, l'association a fait face à une situation pécuniaire difficile, ce qui n'a pas empêché l'équipe de handball de faire un excellent parcours. « Elle vient d'être promue, d'ailleurs, en division nationale, et ce, grâce à l'esprit de groupe qui a animé et les encadreurs et les athlètes », poursuit le trésorier du NRBH qui appréhende, par ailleurs, l'exercice de la saison prochaine si le fonds vient à manquer. Pourvoyeuse d'athlètes performants de l'équipe nationale dans la section voile (série Optimist), l'association se targue d'avoir la meilleure école de véliplanchistes dans l'Algérois, selon A. Aliane qui lance un énième appel aux pouvoirs publics pour prendre en charge le réaménagement du complexe sportif Mohamed Boudiaf. Une infrastructure qui nous permettra de la capitaliser et, par conséquent, autofinancer l'association, dira-t-il en guise de conclusion. Encore faut-il que l'APC bouge pour défendre et promouvoir une telle action salutaire.