Des fermetures d'unités industrielles, la wilaya d'Oum El Bouaghi en a connu plus d'une. Au début, on a assisté à un dégraissement massif dans les effectifs des entreprises implantées un peu partout dans la région, puis certaines parmi elles ont été contraintes de mettre la clé sous la porte pour moult raisons. Mais ce qui a été ressenti douloureusement par la région, c'est la disparition pure et simple des deux unités de textile implantées l'une à Aïn Beïda et la seconde à Meskiana. Ensemble, les deux unités employaient 1500 travailleurs. L'entreprise Elatex de Meskiana était spécialisée dans le lavage et le peignage de la laine et approvisionnait en matière première les unités de Tébessa et d'Aïn Beida. Ces deux dernières transformaient la laine en fil fin et gros fil, lesquels alimentaient les unités de tissage, implantées dans d'autres régions du pays. Mais un certain vent a soufflé du mauvais côté, mettant en péril un fleuron industriel en plein essor. Les unités qui s'en sont sorties indemnes se comptent malheureusement sur les doigts d'une seule main. Deux parmi elles ont gardé leurs performances intactes. La Cabam d'Aïn M'lila, spécialisée dans la réalisation de cabines sahariennes, et Baticim, une filiale de Batimétal d'Oum El Bouaghi, chargée de fabriquer les ossatures métalliques et les pylônes électriques. Cette dernière vient de fêter ses 40 ans d'existence. Une autre unité a aussi résisté à la tempête. C'est la semoulerie de Sidi R'Ghiss. Le secteur industriel privé, lui, s'en sort assez bien, notamment dans la région d'Aïn M'lila où des hommes d'affaires ont investi des créneaux porteurs de plus value. Des petites unités de production y ont vu le jour au niveau de la zone industrielle de la ville. C'est d'ailleurs la plus grande zone, devançant de loin celle d'Aïn Beïda où l'activité reste réduite à presque rien, exception faite de deux unités de carrelage et une minoterie. Deux unités de boissons gazeuses ont baissé rideau. Dans les autres communes de la wilaya, de petites unités se cherchent une place au soleil pour assurer leur survie. Il s'agit principalement d'unités de transformation, comme les laiteries ou les marbreries. Rien que les unités transformant la poudre en lait, on compte 6 laiteries. Les deux zones industrielles occupent toutes deux une superficie de 300 hectares, alors que la vingtaine de zones d'activité et de dépôt (ZAT) implantées dans les grandes communes de la wilaya disposent de plus de 300 ha. A leur tête se place celle de la ville d'Oum El Bouaghi avec plus de 160 ha. Il n'en demeure pas moins que pour booster les activités industrielles, beaucoup d'efforts sont à déployer par les PME et autres PMI existantes sur le terrain, mais non performantes.