Les travailleurs des Finances (Trésor, impôts, contrôle financier, cadastre, domaines…) de la wilaya de Tizi Ouzou, paralysent, une nouvelle fois, leur secteur par une grève entamée mercredi dernier. Les protestataires ont entrepris ce débrayage car, selon eux, la tutelle n'a pas répondu favorablement aux revendications formulées par la coordination syndicale des Finances et l'Union de wilaya de l'UGTA. Et pour exprimer leur mécontentement, les travailleurs en question veulent radicaliser leurs actions par cette grève illimitée. Il est utile de rappeler que les doléances des protestataires portent notamment sur «la révision du statut particulier des travailleurs des finances, l'augmentation des salaires, l'intégration inconditionnelle des corps communs au corps technique, la régularisation des travailleurs du pré-emploi, la promotion dans les grades chaque cinq années d'exercice, indemnité spécifique pour le corps des Finances et l'instauration d'une prime de départ à la retraite». Les même protestataires ont observé, hier matin, un rassemblement devant le siège de la wilaya pour réclamer, encore une fois, la satisfaction de leurs doléances. «Suite au mutisme affiché par la tutelle, nous avons décidé d'entreprendre une grève illimitée pour interpeller les responsables concernés sur la situation dans laquelle se morfondent les travailleurs du secteurs des finances. Si rien n'est fait pour satisfaire nos revendications, nous irons vers une grève nationale avec nos collègues des autres wilayas», clament les grévistes. Il est utile de rappeler que la même coordination avait appelé à une grève cyclique, le mois de février dernier, pour s'élever contre «le silence incompréhensible» de la tutelle quant aux revendications des travailleurs du secteur qui avaient déjà entrepris également, en août 2013, un autre mouvement de protestation pour réclamer l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. Par ailleurs, notons que la grève dans le secteur des finances engendre systématiquement le gel des salaires des employés de la fonction publique et des retards dans l'avancement des travaux de réalisation des projets de développement dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il faut préciser que le traitement des dossiers de gestion du personnel, les salaires des fonctionnaires et le paiement des entreprises passent par le contrôle financier et le Trésor public. «C'est vraiment la paralysie surtout pour les entreprises chargées de la réalisation des projets. Elles ne peuvent pas être payées ces jours-ci, alors qu'elles ont déjà déposé leurs situations depuis longtemps», nous a déclaré un entrepreneur.