Le secteur des finances à Tizi Ouzou est, depuis hier mercredi, paralysé par une grève illimitée, décidée par la coordination syndicale affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Les travailleurs exigent, pour la énième fois, la prise en charge de leur plateforme de revendications et dénoncer «la sourde oreille de la tutelle», selon un syndicaliste. Rappelant que ce débrayage fait suite à des piquets de grève et des arrêts de travail cycliques observés jusque-là. Les grévistes, des travailleurs des directions du Trésor public, des Domaines, du Contrôle financier (CF), du Cadastre et des Impôts, revendiquent, pour rappel, la pénalité de Djezzy (Fonds de revenus complémentaires), la révision du statut particulier des finances, l'augmentation des salaires, l'intégration inconditionnelle des corps communs au corps technique, la régularisation des travailleurs du pré-emploi dans leurs postes et celle des contractuels des finances, la promotion dans les grades, une indemnité spécifique pour le corps des finances, l'augmentation de la prime de rendement, une prime de départ à la retraite, l'augmentation de la bonification des postes supérieurs, une indemnité de qualification et de documentation, la sécurité et la protection de l'agent des finances et l'attribution d'un quota de logements sociaux aux profits des agents des finances. Selon ce syndicaliste, la décision de paralyser le secteur des finances serait motivée par les fausses promesses du président de la Fédération des travailleurs des finances, faisant état «d'acquis arrachés» ayant entraîné la reprise du travail. Notamment, a-t-il poursuivi, «la prime de 8 000 DA et la révision à la hausse de la prime de rendement», annoncée pour le mois de février dernier. «On veut du concret. Nous en avons marre des fausses promesses. Depuis 2012, la tutelle nous mène en bateau avec des communiqués factices et des fausses promesses...», s'est écrié un autre syndicaliste non sans rappeler toute la détermination des travailleurs à aller jusqu'au bout pour se faire entendre.