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Les Etats-Unis et l'Iran ne devraient pas précipiter le Yémen vers le chaos André Abou Maachar. Rédacteur en chef de la revue Security and Defense Arabia – (SDArabia)
L'armée saoudienne vole au secours du président Hadi et entraîne une dizaine de pays dans cette offensive. Votre analyse ? Ce qui se passe au Yémen aujourd'hui est une grave menace pour la sécurité nationale de l'Arabie Saoudite et des pays voisins. L'Arabie Saoudite ne peut permettre que le Yémen perde sa légitimité. C'est sur la demande du gouvernement yéménite que la coalition des pays arabes est intervenue mercredi soir, avec le même principe de faire valoir la légitimité du président Hadi. Cette coalition a plusieurs points en commun, l'Arabie Saoudite et l'Egypte doivent sécuriser leur territoire face aux menaces d'un côté venant du Yémen et de l'autre de la Libye. Le risque d'une guerre civile généralisée s'est précisé ces dernières semaines au fur et à mesure de la division du pays entre les Houthis et les forces du président Hadi, ce dernier s'est installé à Aden après avoir fui Sanaa. Il n'a pas réussi à imposer son autorité mais garde toute sa légitimité en tant que Président pour la communauté internationale, qui n'a cessé d'appeler à une solution politique. Cependant, l'aggravation de la crise a mis fin à toute possibilité de dialogue. Il faut également souligner un point très important. En progressant vers le sud-ouest du Yémen, les Houthis menacent le détroit stratégique de Bab El Mandeb par lequel transite une bonne partie du trafic maritime mondial et qui donne accès au canal de Suez. Le vrai conflit ne réside-t-il pas entre les Etats-Unis et l'Iran ? Le fait est indéniable, la crise au Yémen concerne de prime abord l'Arabie Saoudite. Cette offensive est un message clair pour les Etats-Unis et l'Iran, à savoir qu'ils ne devraient pas régler le dossier très délicat du nucléaire en poussant le Yémen vers le chaos. Encore moins menacer la stabilité des pays arabes. Le chef de la diplomatie algérienne a appelé hier à la non-ingérence. Que pensez-vous de la position constante de l'Algérie ? Tant que l'Algérie évoque la non-ingérence au Yémen et dans les autres pays arabes, elle peut garantir qu'aucun autre pays n'osera, peut-être, à l'avenir intervenir sur le territoire algérien. L'Algérie a été claire dès le début de l'offensive contre les Houthis au Yémen, en encourageant toutes les parties à aller vers un dialogue et tenter de trouver une solution politique aux agressions qui menacent le Yémen.