Les agents de sécurité de la Setram, unité opérationnelle d'Oran, dont notamment ceux recrutés pour garantir la fluidité de la circulation des rames du tramway au niveau des intersections, comptent organiser, ce mardi, un sit-in de protestation devant le siège de leur direction pour revendiquer des contrats de travail à durée indéterminée. C'est ce qui a été notifié dans une motion rédigée par la section syndicale à la suite d'une rencontre, tenue le 22 du mois en cours, avec certains cadres de la direction dont la présidente des ressources humaines. Le problème concerne globalement 269 agents qui revendiquent des CDI depuis pas mal de temps mais que la direction a refusés, du moins dans un premier temps, avant de se raviser suite à l'intervention du ministre des Transports, Amar Ghoul. Celui-ci, en visite à Oran, en septembre passé, a plaidé en faveur des contestataires avec toutefois la possibilité que certains parmi eux puissent être réaffectés à d'autres fonctions. Selon le syndicat, la direction a trouvé la parade en voulant ménager la chèvre et le choux, c'est-à-dire procéder au renouvellement des contrats en CDI mais à mi-temps pour par exemple 160 agents de la brigade mobile d'intervention. «C'est un licenciement déguisé de la moitié des agents qui ne recevront désormais qu'un peu plus de la moitié du salaire qu'ils percevaient auparavant et qui n'était d'ailleurs pas énorme, 32000 DA environ», s'insurge Mahfoud Khalfallah, membre du conseil du syndicat d'entreprise qui a participé à la réunion du 22 mars. Lors d'un point de presse organisé précédemment, en octobre 2014, des cadres de la direction de l'UO d'Oran, pour justifier le recours aux CDD, avaient expliqué que les postes occupés par les agents affectés à la circulation étaient créés provisoirement en attendant la mise en place des équipements de signalisation. C'est chose faite aujourd'hui mais il faut dire que, et les usagers le constatent quotidiennement, faute d'agents, le blocage régulier des rames sera inévitable vu le comportement souvent insouciant des automobilistes. C'est ce qui a sans doute motivé le syndicat à formuler des contre propositions en suggérant, entre autres, pour contribuer à résoudre le problème, de maintenir en poste les agents de sécurité (114) au niveau de 28 carrefours jugés dangereux. «Un blocage d'une seule rame à un point donné se répercutera sur l'ensemble du système mis en place, ce qui ne manquera pas de provoquer des désagréments pour l'ensemble des usagers auxquels il faudra également penser». Le syndicat a évité de recourir à une grève pénalisante dans l'espoir que la direction revienne sur sa décision et applique la directive du ministre.