Des ex-militaires, radiés des rangs de l'Armée nationale populaire (ANP) pour maladie non imputable au service, ont organisé, hier, un rassemblement devant le ministère de la Défense nationale. La police a dispersé ce rassemblement et a emmené les contestataires vers les commissariats de la capitale. Les protestataires se plaignent du mépris affiché à leur égard par leur ancien «employeur». «On n'est pas pès de lever le camp. Notre grève de la faim se poursuivra. Si Les revendications ne sont pas prises en charge au bout de trois jours, nous allons nous immoler par le feu devant le siège du MDN», menace Drid Houssam, ex-militaire originaire de Tébessa. Ces anciens militaires, qui n'ont cessé d'organiser des rassemblements partout en Algérie, réclament, entre autres, l'ouverture d'un dialogue avec l'armée, la réintégration des militaires en âge d'être enrôlés, des indemnisations avec effet rétroactif depuis la date de radiation, la retraite proportionnelle selon les catégories, le droit d'accès aux soins pour raison de radiation, la réhabilitation des éléments vis-à-vis de la justice et de la Fonction publique, la prime de nomination et l'envoi d'une note aux walis pour prioriser les ex-militaires dans l'octroi de quotas de logements. «Il y a plus de 8000 ex-militaires dans notre cas. D'autres militaires radiés pour cause disciplinaire ont, eux aussi, été présents à notre rassemblement. Avec le piston, des gens ont réussi à se faire prendre en charge. Nous réclamons la satisfaction de notre plateforme», relève Drid.