Les anciens militaires radiés des rangs de l'Armée nationale populaire (ANP), pour maladies non imputables au service, interpellent le président de la République afin d'ouvrir une enquête sur les véritables causes qui ont retardé l'application de la décision ministérielle 202 délivrée en 2011, par le ministre de la Défense nationale, ainsi que la mise en œuvre de l'instruction n°100 annoncée par la direction centrale des services de la santé militaire. En effet, selon le communiqué remis à notre rédaction, ces militaires radiés exigent leurs droits et sollicitent le ministère de la Défense à instaurer des nouvelles procédures pour répondre à leurs attentes, tout comme ils appellent les membres de la commission qui ont chargé d'examiner les dossiers déposés dans des bureaux régionaux des pensions militaires, de les réexaminer, au cas par cas, sur la base des documents d'expertise médicale, en concertation avec les services habilités relevant de la région militaire territorialement compétente. Selon la même source, les décisions prises en 2011 par la direction centrale des services de santé militaire à propos de cette affaire, sont «illégitimes et invalides» et il faut les revoir. Par ailleurs, parmi les points évoqués dans leur plateforme de revendications sont entre autres, la réintégration, une bonne pension militaire, une assurance, une prime avec un effet rétroactif et le bénéfice d'un logement familial ou un terrain. En outre, ils appellent la direction centrale des services de santé militaire de respecter le décret ministériel délivré le 5 avril 2011, par le ministère de la Défense nationale. «Ils nous ont radiés injustement juste après la décennie noire, chacun de nous a sa propre histoire. Même les terroristes repentis ont eu droit à une indemnisation, mais pas nous», ont-ils déploré tout en insistant sur la poursuite de leur mouvement de protestation si cette situation persiste.