L'association Ecolymet, regroupant les anciens élèves de l'école de Slane, de la médersa et l'école franco-musulmane, a rendu un vibrant hommage posthume à l'institutrice d'Aïn Fezza et moudjahida de la première heure, Jacqueline Guerroudj. «Française d'origine, Jaqueline Guerroudj est parmi les combattantes acquises pour l'indépendance de l'Algérie et le recouvrement de sa souveraineté. Elle a adopté l'idée d'indéæpendance depuis son entrée au pays, menant un dur combat contre l'occupant français», a souligné le président de l'association, le Dr Abderrahim Mesli. Son ancien élève et actuel président de l'APC d'Aïn Fezza, Hamza Mekkaoui, témoigne: «Les familles de ma commune se souviennent de cette femme française qui a œuvré pour faire sortir le peuple de l'obscurité, de l'ignorance et de l'esclavagisme», et propose de baptiser l'artère principale de cette commune au nom de Jacqueline Guerroudj, en guise de reconnaissance à sa bravoure et à son attachement pour l'Algérie. Née à Rouen en 1919, Jacqueline est entrée en Algérie en 1948 pour enseigner la langue française jusqu'en 1955. Elle épousera le moudjahid Abdelkader Guerroudj et intègrera le réseau de comité de défense des libertés puis le parti communiste algérien. «Je n'ai commencé à militer que lorsque je me suis installée en Algérie, pour pouvoir lutter efficacement contre les injustices que j'avais constamment sous les yeux et qui me révoltaient», expliquait-elle de son vivant, le but de son combat pour l'indépendance de l'Algérie. Elle décéda à l'âge de 95 ans, en janvier dernier, et fut inhumée au cimetière d'El Alia, à Alger.