Ecolymet (une association des élèves de l'EPS, du collège de Slane, du lycée Benzerdjeb et des medersas de Tlemcen) a organisé, samedi dernier, au palais de la culture Abdelkrim-Dali d'Imama, une journée d'étude sur la vie de la militante et combattante Jacqueline Guerroudj. En sus des anciens élèves et compagnons de lutte de la moudjahida, d'éminents chercheurs dont l'historien, les professeurs Mohamed El Korso et Brahim Cherki, ont participé à cet hommage posthume où un accent particulier a été mis sur le parcours de l'institutrice à Chetouane et Aïn Fezza, avant de rejoindre le mouvement de libération nationale en 1955. « C'est un devoir de mémoire et en reconnaissance de l'engagement total dans le combat libérateur de la condamnée à mort, Jacqueline Guerroudj, que nous avons organisé cette rencontre et ce, pour mieux la faire connaître à la jeune génération », indique le président de l'Ecolymet. Cette femme, cette Algérienne, ont rappelé plusieurs intervenants, qui a fait preuve d'engagements exceptionnels, fait partie intégrante de notre histoire nationale. Certains témoignages, comme celui du Pr El Korso, ont insisté sur le choix de Jacqueline de l'Algérie comme pays. « Cette dame mérite respect et considération. » Selon Hamza Mekkaoui, son ex-élève et actuel P/APC de la commune de Aïn Fezza, « les familles de la commune qu'il préside se souviennent encore de l'institutrice française qui a œuvré pour faire sortir le peuple de l'obscurité, lui inculquant la lecture et l'écriture. En guise de reconnaissance, le boulevard principal de sa commune portera désormais le nom de Jacqueline Guerroudj, annonce M. Mekkaoui. Née à Rouen, en France, en 1919, Jacqueline a milité au FLN en tant qu'agent de liaison dans les commandos de l'ALN. Elle a été arrêtée et condamnée à mort en 1957. Après 1962, elle a poursuivi une carrière de bibliothécaire à la Faculté d'Alger. Elle est décédée le 18 janvier dernier à l'hôpital Lamine-Debaghine de Bab El Oued. Elle avait cinq enfants.