L'arrêt de travail des agents de sécurité de l'entreprise SETRAM (tramway d'Oran), entamé mardi, vient d'être suspendu. L'administration s'est engagée à prendre en charge les doléances des travailleurs. Ces derniers ont rejoint, jeudi matin, leurs postes. «Une réunion regroupera lundi prochain les représentants des travailleurs et l'administration pour trouver un terrain d'entente», a déclaré Mohamed Same, SG de la section syndicale de la SETRAM Oran. Aussi, un préavis de grève qui prendra effet à partir du 6 avril a été déposé. Cet arrêt de travail de deux jours a concerné quelque 269 agents de sécurité de l'entreprise. Dans le même cadre, un sit-in a été organisé, mardi matin, devant le siège de l'entreprise, en réponse à la décision «unilatérale» de l'administration de remplacer les CDD (contrat à durée déterminée) des agents de sécurité par des CDI (contrat à durée indéterminée) à temps partiel et par conséquence la division par deux du volume horaire du travail et la division par deux des salaires actuels. Pour les syndicalistes, «il s'agit d'un licenciement déguisé de la moitié des agents, car le ministre des Transports, lui-même, a décidé lors d'une visite à Oran de faire bénéficier les agents de sécurité de contrats à durée indéterminée». Avec l'effectif actuel, les agents de sécurité travaillent 48 heures au lieu des 40 heures légales par semaine, surtout que la ligne du tramway comporte 98 carrefours au total dont 28 sont considérés comme dangereux. En plus de l'annulation de la décision de remplacement des CDI par des CDD, les protestataires demandent l'application des dispositions relatives à l'octroi des indemnités des heures supplémentaires.