Le mouvement de protestation des agents de sécurité de la Société du tramway (Setram-Oran) a été désormais mis en mode stand-by jusqu'au lundi 6 avril prochain, date à laquelle des négociations seront ouvertes entre la direction générale de la Setram et le syndicat national de l'entreprise. C'est ce qu'on a appris hier à Oran auprès de sources syndicalistes qui ont toutefois émis des réserves quant au choix d'ouvrir des négociations avec le syndicat national et non avec la section de l'unité d'Oran de la Setram, dont les travailleurs sont les premiers concernés par la décision controversée de l'administration de remplacer les CDD (contrat à durée indéterminé) des agents de sécurité par des CDI (contrat à durée indéterminé) mais à temps partiel. Des réserves qui ont poussé les travailleurs de la Setram-Oran à opter, lors de leur assemblée générale tenue mercredi, pour le dépôt d'un préavis de grève qui doit prendre effet à cette même date du 6 avril et ce, afin de parer à toutes éventualités, nous confie-t-on de même source. Le conflit social entre les travailleurs de la Setram d'Oran et leur administration est donc loin d'être dépassé, même si tout le monde est unanime sur le principe d'une «trêve sociale», au moins jusqu'à lundi prochain. A noter que le conflit est né au lendemain de la décision «unilatérale» de l'administration de la Setram de remplacer les CDD (contrat à durée déterminée) des agents de sécurité de l'unité d'Oran par des CDI (contrat à durée indéterminée) mais à temps partiel. Une décision qui prévoit donc la division par deux du volume horaire du travail mais aussi et surtout une division par deux des salaires actuels. Le secrétaire général de la section syndicale de la Setram-Oran avait confié au Quotidien d'Oran, en marge du sit-in de protestation tenu mardi dernier, que «rien ne justifie cette décision». La ligne du tramway d'Oran, a-t-il indiqué, comporte 98 carrefours au total, dont la plupart sont considérés comme dangereux à cause d'une forte densité de circulation. Avec un effectif actuel de 269 agents de sécurité, la société est déjà obligée de recourir à des heures supplémentaires. Au lieu des 40 heures légales par semaine, les agents de sécurité travaillent 48 heures, a-t-il soutenu. Pourquoi alors opter pour des CDI à temps partiel (une mesure qui s'apparente à une réduction d'effectif déguisé), alors que l'entreprise fait déjà appel à aux services d'une entreprise privée de sécurité qui lui délègue 40 agents, s'est-il interrogé. Et de préciser: « On n'est pas contre le recours à la sous-traitance privée. Mais il ne faut pas non plus que ça soit au détriment de nos travailleurs».