Selon certaines indiscrétions et des sources locales, une importante réunion a regroupé hier à Draâ El Mizan un général de l'ANP avec les autorités civiles et militaires de la wilaya de Tizi Ouzou. Jusqu'en fin de journée, rien n'a filtré de cette réunion au sommet, consacrée semble-t-il à coordonner, en amont et en aval, l'offensive que doit mener l'ANP contre les groupes du GSPC, encore actifs en Kabylie. La présence d'un général pour commander l'opération prouve si besoin est que l'Armée nationale populaire veut mettre tous les moyens pour venir à bout des dernières poches terroristes. Cette réunion intervient un peu plus d'une semaine après les premiers accrochages entre les militaires et les irréductibles du GSPC. Plus d'une semaine après le déclenchement de l'opération de ratissage de l'ANP dans la forêt de Boumhani, entre Tizi Ouzou et Draâ El Mizan, à part les blessés enregistrés dans les rangs de l'armée et un terroriste abattu durant les deux premiers jours, rien n'a filtré sur les détails de cette opération. Chaque jour où presque, l'artillerie, avec l'aide des hélicoptères de combat, bombarde certains endroits de la forêt soupçonnés d'abriter des casemates, alors que les équipes de déminage et du génie tentent de déblayer le terrain pour permettre aux soldats d'avancer peu à peu à l'intérieur du vaste maquis de Boumhani. Certaines sources affirment que quelques éléments du groupe terroriste encerclé ont réussi à fuir vers Sidi Ali Bounab notamment. Par ailleurs, la difficulté qu'ont eue les services de sécurité à identifier le terroriste abattu mardi fait dire à certains qu'il serait étranger à la région. Pour certains observateurs, la présence d'un terroriste inconnu des services de sécurité est la preuve que le GSPC était sur le point d'organiser un conclave ou une réunion importante à quelques jours de la fin du délai accordé par la charte. Il est certain que l'opération déclenchée à Boumhani n'est que le prélude à la grande offensive qu'on annonce imminente avec la fin du délai de grâce accordé aux terroristes pour déposer les armes dans le cadre de la charte pour la paix. Un délai que certains politiciens voudraient voir allongé, sans raison valable, du moment que le GSPC n'a pas caché, à travers notamment son dernier communiqué daté du 17 juillet dernier, son refus de tout le contenu de la charte. A Tizi Ouzou, l'ANP continue à se déployer dans toutes les localités où des terroristes sont signalés. Que ce soit au nord ou au sud, à l'est ou à l'ouest de la wilaya, l'armée est partout. De nombreux barrages militaires ont fait leur apparition sur différents axes routiers. Des barrages fixes de police ont été renforcés à certains endroits par des militaires. C'est le cas par exemple à Aïn El Hammam. Le barrage de police situé à l'entrée de la ville, au lieudit Askif Netmana, est devenu un barrage mixte, avec la présence de nombreux militaires sur les lieux. Dans d'autres localités, les militaires qui tiennent les barrages font aussi dans le renseignement, en interrogeant les automobilistes sur tout ce qui leur paraît suspect. Est-ce vraiment le début de la fin du GSPC ? On le saura dans les prochains jours.