Le collectif des souscripteurs au projet des 76 sur 385 villas situées à Zouaghi montent au créneau pour dénoncer ce qu'ils qualifient de graves manquements dans la gestion de leur dossier par l'EPLF Boumerdes. «Les travaux de réalisation de cette promotion ont débuté en 2004 pour des délais de 24 mois. Chaque acquéreur a versé à cette époque 30% du montant total ce qui correspond à 2,5 millions de dinars pour l'achat d'une villa. Celles-ci sont situées pour certaines à la périphérie et pour d'autres à l'intérieur du terrain devant abriter la globalité du projet des 385 villas. Mais en 2011 nous avons été surpris par la décision de l'ex-DG de l'EPLF Boumerdès de regrouper tous les souscripteurs, même ceux ayant acquis des terrains à l'intérieur du périmètre vers la périphérie, par des transferts de réservation», affirment des représentants du collectif qui se sont déplacés, hier à notre bureau. Ces derniers précisent par ailleurs que depuis 2011, les souscripteurs concernés par le transfert de réservation, dont ils font partie, n'ont eu de cesse de se présenter au siège de l'EPLF Boumerdès pour obtenir le fameux document mais pour toute réponse la direction leur demandait invariablement de patienter. Les choses ont pris une nouvelle tournure en août 2014, ajouteront nos interlocuteurs, lorsque le projet des 76/385 villas, auquel ils ont souscrits, a été transféré à l'ENPI Constantine suite au changement du statut des EPLF fusionnées en ENPI. «Son directeur régional nous a en effet annoncé que tous les acquéreurs concernés par le transfert de réservation n'ouvraient plus droit aux fameuses 76 villas en phase d'achèvement, lesquelles ont été réservées, à notre grande stupeur, nous a-t-il déclaré, à de tierces personnes alors que nous estimons que ces villas nous appartiennent. Nous sommes là devant un cas de déni de droit car le document sur lequel est mentionnée la somme versée et surtout la date du premier versement fait foi de notre bon droit», soutiennent les représentants du collectif. Ces derniers s'interrogent, d'autre part, sur le fait que le contrat de vente sur plan de leurs villas n'a toujours pas été établi, sous prétexte que l'ENPI ne s'est pas acquittée de ses redevances auprès du fonds de garantie. Ils soulignent par ailleurs, que les plaintes et correspondances adressées au directeur général de l'ENPI, dont la dernière lui a été transmise au mois de mars ainsi que celles envoyées au ministre de l'Habitat et de l'urbanisme, au wali de Constantine et au DEP, sont demeurées jusqu'à ce jour sans écho.