Officiellement, le gouvernement a pris l'initiative et semble décidé à faire du tourisme un enjeu national. C'est du moins ce qui ressort dans le discours développé. Par le biais du ministère du Tourisme, une stratégie sur 10 ans a été adoptée en mars 2006. Elle s'articule sur quatre axes : mettre en adéquation l'offre et la demande en rattrapant le manque existant en matière d'infrastructures d'accueil et en mettant à niveau ce qui existe déjà ; rehausser le niveau des prestations touristiques ; la communication et la promotion, et enfin la formation pour assurer un travail professionnel. « Nous ne pouvons plus continuer à bricoler dans ce domaine. Si on veut une prestation de qualité, il faut des gens formés pour cela, que ce soit au niveau du management ou du plus bas des services touristiques », avait déclaré avec insistance le ministre du Tourisme. S'agissant des objectifs visés, le ministre a affirmé vouloir tour à tour ramener les 2 millions d'Algériens qui sont à l'étranger pour choisir la destination Algérie et accaparer un marché de 2 millions de touristes à l'horizon 2015. Mais sur ce marché du tourisme, les autres pays du Maghreb comptent consolider leurs positions. En effet, sur ce créneau plein de promesses, la Tunisie et le Maroc continuent à accroître leurs performances. A titre d'information, l'Algérie est le pays Meda dont l'activité touristique est la plus faible. C'est ce qui ressort, en effet, d'une étude du réseau euro-méditerranéen d'agences de promotion des investissements (ANIMA). Plusieurs pays Meda prennent place parmi les 50 pays du monde où le poids de l'activité touristique dans le PIB est le plus élevé. L'Algérie est, par contre, classée à la 147e position sur une échelle de 174 pays, loin derrière la Tunisie (39e position) et le Maroc (42e rang). Plus inquiétant encore, le document souligne que 90% du parc hôtelier ne répondent pas aux normes internationales.