Né en 1911 à Sidi Okba (Biskra), la vie et la carrière de cet auteur, à la fois romancier, nouvelliste, dramaturge et critique, sont fortement liées à Constantine où il est mort le 29 mars 1956, assassiné par une milice colonialiste. Né dans une famille lettrée, il a été formé à la medersa puis à l'école française, où un certificat d'études le destinait à un emploi dans les postes. Les démêlés de sa famille avec un bachagha la poussent à s'exiler à Médine, en Arabie Saoudite, en 1934. C'est l'occasion pour Réda de poursuivre ses études. Passionné par l'écriture, il collabore avec des journaux. Il écrit sur les littératures arabe et française qu'il maîtrise en tant que parfait bilingue. Il se lance dans l'écriture de nouvelles avec un style novateur dans le monde arabe. En 1940, à La Mecque, il poursuit ses collaborations journalistiques. Il écrit un célèbre article, La littérature arabe va-t-elle vers l'extinction ? où se révèlent ses conceptions modernes. Ses nouvelles le rendent populaire en Arabie Saoudite où on le considère comme «le pionnier du récit». Suite aux massacres du 8 Mai 1945, il rentre au pays. Etabli à Constantine, il se voit confier la direction d'une école de l'Association des oulémas où l'on enseigne la langue arabe mais aussi le français, la théologie et les sciences. Réda Houhou y introduit l'animation culturelle. En 1947, il publie Ghadat Oum el Qora (La belle de La Mecque) avec lequel il se positionne comme le père de la littérature algérienne moderne de langue arabe. On lui doit également Sahibat el ouahi (La femme inspirée) et des recueils de chroniques satiriques, Avec l'âne de Tewfik El Hakim et Spécimens humains. En 1949, il crée la troupe Al Mazhar de Constantine avec laquelle il monte des pièces en arabe classique ou parlé, réadaptant des classiques de Victor Hugo ou Marcel Pagnol. Le plus ancien lycée de Constantine porte son nom.