D'aucuns l'auront remarqué, c'est le retour en force des pépinières tout au long de la côte ouest de la capitale. De Chéraga, jusqu'à Zéralda, des serres abritant d'innombrables variétés de plantes ornementales ou de plants arboricoles et maraîchers sont proposés à la vente. Selon le propriétaire d'une pépinière à Chéraga où nous nous sommes rendus, ce commerce redevenu à la mode est en pleine expansion. « Nos clients sont essentiellement des chefs de projets de promotion immobilière achetant pour l'aménagement d'espaces verts, des ambassades, des entreprises nationales, Edeval et de simples citoyens. » Et d'ajouter : « Les Algérois apprécient de plus en plus les plantes et même lorsqu'ils n'ont pas la chance de disposer d'un jardin, ils achètent des pots de géranium ou de jasmin pour leurs balcons. » Des dizaines de variétés de plantes et de fleurs en pots ou en boutures sont mises en vente. « Les prix oscillent entre 50 DA pour la moins chère et ... 100 000 DA pour la plus onéreuse ! La pervenche (50 DA), la misère (50 DA), le bougainviller (200 DA), le rosier (150 DA), l'hortensia (120 DA) le géranium (100 DA), le laurier rose (entre 100 et 150 DA). Quant aux plantes d'importation, elles sont nettement plus chères que celles cultivées chez nous. A titre d'exemple, le ficus benjamina, importé d'Indonésie coûte entre 100 et 3000 DA. Quant aux pothos géant, son prix varie entre 1500 DA et 15 000 DA. La plante la plus chère est une sorte de palmier, ‘'Le Seka'', que l'on importe de France, à la demande du client », précise un producteur. A noter que de nombreux agriculteurs, échaudés par des récoltes ratées de légumes ont préféré se reconvertir à ce commerce très juteux, d'où la prolifération des pépinières.