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Un drame, des questions
Suicide du chauffeur de taxi de Boumerdès
Publié dans El Watan le 21 - 04 - 2015

Face aux innombrables accidents de la route qui endeuillent nombre de familles et les mesures coercitives qui sont censées rappeler à l'ordre les automobilistes inconscients, le juste milieu est difficile à délimiter.
Drame à Boumerdès. Un chauffeur de taxi en grande détresse et une administration rigide. Le 5 avril, il y avait les ingrédients pour une explosion sociale aux conséquences incalculables. Hamza, chauffeur de taxi, s'est immolé devant le siège de la daïra de Boumerdès. Son permis de conduire lui avait été retiré à un barrage de police. Le jeune homme d'à peine 28 ans, démuni de son outil de travail, ne disposait d'aucune réserve financière pour les besoins quotidiens de sa famille.
Le délai d'attente pour le passage devant la «commission» pouvait le réduire à la mendicité. La tragédie a eu lieu devant une foule de témoins et les deux frères de la victime. Condamné à la précarité sur fond de sentiment d'injustice, Hamza, sans voie de recours, n'a trouvé d'autre alternative que de mettre fin à ses jours et d'infliger à l'aveuglement des autorités une réponse qui aurait pu conduire à l'embrasement social. Le décor était similaire à celui de Sidi Bouzid en Tunisie qui a sonné le glas du régime Ben Ali.
Le suicide par le feu chez une personne normalement socialisée se fonde sur un sentiment d'injustice associé à l'absence des voies de recours. Et c'est justement le cas dramatique de Hamza. Par ce geste de désespoir, il a exprimé son refus d'abdiquer à une décision qu'il estime ne pas mériter. Ses démarches, ses suppliques et ses appels n'ont trouvé aucun écho auprès de fonctionnaires impassibles, sans émotion et déshumanisés, chez qui le retrait d'un permis relève de la simple statistique.
Tandis que les accidents évoluent en drames, en coûts humains et nombre de victimes, le système dit de sécurité campe sur la simple collection des permis de conduire et des barrages routiers fixes devenus de simples goulots d'étranglement décriés d'est en ouest, et du nord au sud. Considéré avec trop de légèreté, le retrait immédiat du permis par la police routière est une désinvolture qui alimente la colère pour des faits parfois insignifiants.
C'est une mesure illégale, puisqu'elle anticipe et empiète sur les compétences des autorités judiciaires habilitées. Ce pouvoir attribué à des agents de la force publique implique une mise au chômage sans discernement à l'encontre des usagers de la route qui ne sont pas tous de simples touristes en balade. Et les délais d'attente s'étalent au gré de la charge de travail avant le passage devant une commission aux pouvoirs exorbitants, qui décide de la période de suspension, sans tenir compte de l'activité professionnelle du justiciable.
Les cinq millions d'usagers de la route attendent une gestion de la sécurité routière moins chaotique, moins hasardeuse et autrement pensée sur la base de dispositifs plus adaptés et surtout moins risqués pour la vie d'autrui. Ce qui est l'opposé des mesures archaïques confiées à des instances submergées par le travail au mépris du sens de la loi.


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